EDF prévoit 3 milliards d’euros de dépenses en 2024 pour le nouveau programme de réacteurs EPR2
« Ce sont des chiffres importants, c’est clair, mais par rapport aux un peu plus de 20 milliards qu’EDF investit chaque année (…) cela reste des chiffres qui sont soutenables par le groupe, à condition qu’on avance effectivement vers un engagement « programme nucléaire », a-t-il déclaré. souligné.
Le patron de l’entreprise – détenue à 100% par l’Etat et accablée d’une dette abyssale (54,4 milliards d’euros en 2023) – a été interrogé pendant deux heures par la commission sénatoriale qui travaille « sur la production, la consommation et le prix de l’électricité à l’horizon 2035 et 2050.
Plus de 67 milliards d’euros au lieu des 51 prévus
Dans ce contexte, Luc Rémont a notamment été interrogé sur les délais de mise en service et les conditions de financement du programme de relance nucléaire souhaité par l’État, prévoyant jusqu’à 14 nouveaux réacteurs de type EPR2.
Selon le journal Les Échos, le coût estimé du programme de construction des six premiers réacteurs est désormais estimé à 67,4 milliards au lieu des 51,7 milliards initialement annoncés en février 2022.
Cette réévaluation prend notamment en compte la hausse des coûts d’ingénierie alors que le groupe a pris neuf mois de retard pour finaliser les plans de conception générique de son EPR2, qui sont désormais attendus cet été au lieu de l’automne 2023.
Devant le Sénat, le dirigeant a indiqué que le groupe était encore « en phase de définition et d’ingénierie lourde » et menait des « travaux d’optimisation » avec l’industrie nucléaire pour évaluer sa capacité à répondre à la demande de composants industriels dans des « conditions compétitives ».