Eden Park, ou l’essai métamorphosé d’un groupe d’amis
Créé il y a plus de 35 ans, Eden Park ne cesse de se développer en France et à l’étranger. La marque au nœud papillon rose assure maintenir les valeurs du rugby depuis ses débuts.
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L’histoire d’Eden Park commence par une sorte de tour de magie : comment transformer un béret basque en nœud papillon rose ?
Tout est parti d’un groupe d’amis du club de rugby du Racing, près de Paris, dont l’un lui a proposé, pour mettre en avant ses origines et ses valeurs, de jouer avec un béret. Accord. Mais il ne s’arrête pas là. Lorsque quelques mois plus tard, en mai 1987, en finale du championnat, les Racingmen affrontent Toulon, les journalistes lancent un défi aux joueurs : oseront-ils se présenter avec un nouvel accessoire ? Ce sera le nœud papillon rose.
« L’idée de base était de jouer en smoking, » raconte Franck Mesnel, l’un des fondateurs d’Eden Park. Mais ce n’était pas possible, alors nous avons juste gardé le nœud papillon. Et le rose était l’emblème du club avant moi. Certains jouaient déjà avec des sous-vêtements roses par exemple. »
Quant au nom Eden Park, c’est celui du stade mythique des All Backs, l’équipe de Nouvelle-Zélande. Où Franck Mesnel est allé jouer la finale de la Coupe du monde 1987. « Il y avait une légitimité à mélanger ce nom mythique avec l’histoire plus française de ce nœud papillon. »
Avec 70 magasins et un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros, Eden Park s’est imposé comme une marque de référence en France, mais aussi dans de nombreux pays. La marque espère désormais se développer aux Etats-Unis, via le commerce en ligne.
Les vêtements de la marque sont produits au Pérou, au Portugal et même en Europe de l’Est. Donc pas de Made in France chez Eden Park. « La renaissance du textile en France ne pouvait se faire, pour caricaturer, qu’en remplaçant les hommes par des machines, se défend Franck Mesnel. Le problème est le coût de la masse salariale. Si nous parlons de l’Europe, ce n’est pas mal. »