Divertissement

Ed Piskor, dessinateur de la BD « Hip Hop Family Tree », est mort à 41 ans

Ed Piskor, ici dans une vidéo publiée par « Time » sur YouTube, en 2014.

Ed Piskor, ici dans une vidéo publiée par « Time » sur YouTube, en 2014.

MORT – Le monde de la bande dessinée a perdu l’un des siens. Le dessinateur américain Ed Piskor, particulièrement connu pour ses livres Arbre généalogique du hip-hop Et X-Men : superbe designa été retrouvé mort lundi 1er avril, à l’âge de 41 ans, rapporte BFMTV et Libérer. L’annonce a été faite par sa sœur sur Facebook.

Même si les causes du décès n’ont pas été précisées, il pourrait s’agir d’un suicide. Celui qui animait également l’émission Caricaturiste Kayfabe sur YouTube avait publié quelques heures plus tôt sur Facebook un long texte qui ressemblait à un adieu.

Dans ce texte, il réfute les accusations de comportement sexuellement inapproprié. Notamment de la part de l’artiste Molly Dwyer, aujourd’hui âgée de 21 ans. Selon elle, Ed Piskor lui aurait fait des avances lorsqu’elle avait 17 ans, le prouvant avec des captures d’écran de messages Instagram échangés en 2020 en plein confinement.

Le créateur est également accusé par une autre femme, Molly Wright. Elle accuse Ed Piskor de l’avoir forcée à pratiquer une fellation en échange du numéro de téléphone de son agent. Enfin, une autre femme a révélé que l’auteur lui avait proposé de la présenter à plusieurs personnalités de l’industrie si elle acceptait de poser nue pour lui.

« Certains d’entre vous ont contribué à ma mort »

« Je suis impuissant face à une foule aussi déchaînée. Voici ma version des faits. Merci de l’avoir partagé », proclame Ed Piskor dans sa lettre d’adieu. Selon lui, les messages échangés avec Molly Dwyer, qu’elle a divulgués en ligne, ont été sortis de leur contexte. Après avoir découvert que la jeune femme était mineure au moment de leur correspondance numérique, il avoue néanmoins avoir été « stupide  » pour continuer à communiquer avec elle. Il évoque ensuite la solitude ressentie lors du confinement de 2020.

Quant aux accusations de Molly Wright, Ed Piskor les nie catégoriquement. Pour lui, il s’agissait de relations sexuelles consensuelles. Dans son texte, le dessinateur qualifie même ses accusations de « presque criminel » et exhorte sa famille à porter plainte contre cette femme.

Ed Piskor écrit à nouveau ces mots glaçants, n’épargnant pas le monde souvent cruel des réseaux sociaux : «J’ai été tué par des harceleurs sur Internet. En très grand nombre. Certains d’entre vous ont contribué à ma mort en se divertissant avec des ragots. Je n’étais pas une intelligence artificielle. J’étais un véritable être humain. Toute la semaine, mon estime de moi a été ébranlée jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Peut-être que mon fantôme pourra revenir te hanter. J’ai des origines gitane et je maudirai beaucoup d’entre vous. »

Plusieurs grands noms de la bande dessinée alternative et de la bande dessinée lui ont rendu hommage, comme Derf Backderf, Rob Liefeld, Simon Hanselmann ou encore Michel Fiffe.

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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