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Dans un contexte géopolitique tendu, l’économie russe démontre une dépendance persistante au dollar. Malgré les interdictions d’exportation de devises étrangères, 2,3 milliards de dollars de billets verts sont entrés sur le territoire russe.
À l’ombre des sanctions, la Russie accumule secrètement 2,3 milliards de dollars
Alors que la Russie fait récemment la une des journaux suite à la dévaluation du dinar libyen, que les autorités libyennes attribuent à une vague de faux billets d’origine russe présumée, le pays se retrouve une fois de plus au centre de l’attention médiatique.
Les données douanières analysées par Reuters démontrent la sophistication des stratégies de la Russie pour maintenir ses flux financiers.
En effet, 2,3 milliards de dollars en liquide ont été acheminés vers Moscou. La Turquie et les Émirats arabes unis, qui ne participent pas aux sanctions, jouent un rôle clé dans ce contournement. Ces pays servent de passerelles pour l’acheminement des devises, exploitant les failles du système financier mondial.
Plus intriguant encore, l’origine de plus de la moitié des billets reste non identifiée dans les données douanières couvrant la période de mars 2022 à décembre 2023.
L’attrait persistant du dollar pour l’économie russe
Paradoxalement, alors que le Kremlin promeut l’utilisation du yuan chinois, la population russe reste attachée au dollar et à l’euro. Dmitry Polevoy, expert financier chez Astra Asset Management, souligne cette réalité : « Pour les particuliers, le dollar reste une monnaie fiable. »
Cette préférence persistante pour les devises occidentales révèle un décalage entre la stratégie officielle et les pratiques quotidiennes des Russes. L’afflux de devises étrangères répond à une forte demande intérieure, notamment pour les voyages et l’épargne.
Les efforts de diversification économique de la Russie vont au-delà des monnaies traditionnelles. La récente légalisation du minage de bitcoins par le président Poutine ouvre de nouvelles voies pour contourner les obstacles financiers.
En outre, la Russie a pris en juillet la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a profité de l’occasion pour plaider en faveur d’un « monde multipolaire » et d’efforts pour « éliminer les injustices au cœur de l’économie mondiale ».
Cette position diplomatique est conforme aux objectifs du groupe BRICS, dont la Russie est membre, de réduire la domination du dollar américain dans l’économie mondiale.
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