La Banque centrale européenne avait abaissé ses taux en juin pour la première fois depuis cinq ans, et elle a récidivé ce jeudi : le taux de dépôt, qui est la référence, est passé de 3,75% à 3,5%. Le recul de l’inflation, à 2,2% en août dans la zone euro, plaidait en faveur d’un nouvel assouplissement, après celui de juin, tout comme la morosité de l’activité économique en Europe.
« Il est désormais opportun de franchir une nouvelle étape dans la réduction du caractère restrictif de la politique monétaire », ont déclaré les gardiens de l’euro dans leur décision. Mais le calendrier de nouvelles baisses de taux reste incertain : comme prévu, le Conseil des gouverneurs n’a fourni aucune indication sur le rythme de l’assouplissement monétaire. « La croissance des salaires étant bien supérieure à celle de la productivité et l’inflation des services s’accélérant, le Conseil des gouverneurs n’a aucune raison d’accélérer le rythme des baisses de taux ou de s’engager à de nouvelles baisses de taux à ce stade », a commenté Sylvain Broyer, économiste en chef chez S&P Global Ratings.
La Fed devrait suivre la semaine prochaine
En abaissant son taux directeur, la BCE va influencer les conditions dans lesquelles les banques se prêtent entre elles et, par conséquent, les conditions d’emprunt, offrant une bouffée d’air frais pour apaiser les tensions sur le crédit immobilier et les prêts aux entreprises. De son côté, la Réserve fédérale américaine devrait décider de sa première baisse de taux le 18 septembre, après avoir porté le coût de l’argent à des niveaux jamais vus depuis 2001.
Christine Lagarde appelle à réduire les déficits budgétaires
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a appelé jeudi les gouvernements de la zone euro à lancer « maintenant » des réformes pour réduire leurs déficits budgétaires.
La mise en œuvre des règles de l’UE « de manière complète, transparente et sans délai aidera les gouvernements à réduire les déficits budgétaires et les ratios d’endettement », a-t-elle déclaré. « Les gouvernements doivent maintenant s’engager fermement à respecter leurs plans à moyen terme en matière de politiques budgétaires et structurelles. »
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