Ecoles occupées à Toulouse : le maire « engage des procédures d’expulsion » contre les familles occupantes
Trois questions au maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc qui affirme avoir engagé des procédures d’expulsion contre des familles avec enfants qui occupent deux écoles toulousaines pour ne pas passer la nuit dehors.
Quelle est la position de la mairie de Toulouse concernant l’occupation de deux écoles par des familles sans abri ?
La mairie ne restera pas inactive. Mais pas dans le sens souhaité par ces collectifs très politisés, totalement exploités par la France insoumise. J’ai demandé que des constats d’huissier soient faits, afin d’engager des procédures d’expulsion car ces occupations sont totalement illégales. Ils ne sont dans l’intérêt de personne, car les locaux de l’école ne sont pas du tout conçus pour dormir, ce n’est pas l’endroit idéal pour les familles. Par définition, c’est une situation d’insécurité qui se crée. On ne sait pas qui entre, qui sort de l’école, dans quel état on retrouvera l’école le lendemain. J’ai également demandé au recteur de l’académie d’engager des procédures disciplinaires contre les enseignants responsables des métiers.
Les deux écoles ne sont pas situées dans le même quartier à Toulouse ?
L’un, Didier Daurat, est situé dans un quartier prioritaire où les questions éducatives sont véritablement fondamentales pour les enfants issus de familles largement défavorisées. C’est une raison de plus pour être très ferme.
Mais les pouvoirs publics semblent se rejeter la balle sur le relogement ou non des familles concernées ?
Au fond, concernant les familles concernées – une mère avec son enfant à Daurat et trois familles et de nombreux militants à Calas-Dupont – on ne sait pas quel est leur statut. C’est l’Etat qui est compétent pour dire qui est légalement en France, qui ne l’est pas, qui a un titre de séjour, qui ne l’a pas. On ne sait pas tout cela, c’est l’Etat qui doit répondre à ces questions. Par ailleurs, selon la loi, c’est l’État qui assure l’hébergement d’urgence. Si certaines de ces personnes ont droit au logement, ce droit doit évidemment être respecté. J’ai proposé au préfet de mettre à disposition pour la période hivernale un bâtiment, propriété de la commune, pouvant accueillir une centaine de personnes.
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