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Échaudé par un détenu, un gardien de prison opéré en urgence

Échaudé par un détenu, un gardien de prison opéré en urgence

Une violente agression a eu lieu dimanche midi dans une prison de Guadeloupe. Un gardien du centre pénitentiaire de Baie-Mahault a été « échaudé par un détenu » et a dû être « opéré d’urgence ».

Une enquête a été ouverte pour « coups volontaires avec arme par destination, sur personne chargée d’une mission de service public, dans un établissement pénitentiaire », a indiqué Alexandra Onfray, procureure adjointe de Pointe-à-Pitre.

La CGT ne veut pas « laisser ça arriver »

« Tout son avant-bras gauche est complètement brûlé, il a dû être opéré (…) on ne va pas laisser ça se gâter », a déclaré en début d’après-midi Eric Pétilaire, délégué pénitentiaire CGT, dénonçant « un très attaque très grave. Le blessé a été opéré en urgence dans l’après-midi, a-t-il encore précisé, ce qui a été confirmé par le parquet.

La garde à vue aura lieu « demain (ce lundi) à la première heure du matin et nous aurons une réquisition en urgence à l’UMJ pour avoir une évaluation précise des séquelles à la sortie de l’unité, car la qualification et le niveau de sanction dépendent » là-dessus », a précisé Alexandra Onfray. « Il s’agira de déterminer l’ITT et éventuellement une invalidité permanente ou non », a-t-elle ajouté.

Selon le Service Départemental d’Incendie et de Secours de Guadeloupe (SDIS), les pompiers ont été appelés « à 12h18 » et le surveillant a présenté « une grave brûlure au membre supérieur gauche et au visage », une partie du corps plus légèrement touchée. , selon Eric Petilaire. « C’est le troisième gardien échaudé en dix ans et c’est la deuxième fois que cela est fait par un détenu originaire de Guyane », a indiqué le syndicaliste selon qui le suspect « était déterminé à s’en prendre au personnel » car « il a » exigé le intervention d’une équipe de sécurité » pour le contrôler.

L’homme aurait fait chauffer le liquide dans « un cuiseur à riz car on refusait les assiettes », selon Eric Pétilaire. Il a en outre ajouté que « les détenus attaquent systématiquement les gardiens pour être transférés ».

Le problème de la surpopulation carcérale

L’origine du suspect n’est cependant pas confirmée par le parquet. Alexandra Onfray a seulement précisé que le détenu « a un profil violent » et a « déjà été condamné à de la prison ferme par le tribunal correctionnel de Basse-Terre en 2023, pour des faits de tentative de meurtre incriminés comme violences ». «Nous allons demander son transfert», a déclaré Eric Pétilaire.

La prison de Baie-Mahault, construite pour environ 450 détenus, fait face à une surpopulation carcérale dénoncée depuis plusieurs années.

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