Réagissant aux attaques virulentes de l’Insoumis Aurélien Le Coq en commission des Finances, le ministre démissionnaire de l’Economie a juré lundi que, s’il était resté en poste, il aurait poursuivi le député « pour diffamation ».
Dernière audition mouvementée de Bruno Le Maire. Ce lundi après-midi, le ministre de l’Economie a été chahuté lors de sa comparution devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale. A l’issue de l’audition, le député LFI-NFP du Nord Aurélien Le Coq a pris la parole pour attaquer de manière extrêmement virulente le bilan du ministre de l’Economie. « La commission entend un voleur aujourd’hui »a commencé l’élu. « Oui, Monsieur Bruno Le Maire, vous êtes un voleur, et deux fois plutôt qu’une. »il a dit.
« D’abord parce que vous avez volé l’élection et passé l’été à préparer un budget alors que vous avez été plébiscité par les Français aux urnes. Ensuite, vous êtes un voleur parce que vous avez méthodiquement volé l’argent des Français pour l’offrir aux plus riches de ce pays. »a-t-il dénoncé, sans jamais lever les yeux de son ordinateur portable sur lequel il lisait son texte manifestement préparé.
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« Depuis 2017, vous avez fait exploser la dette de 900 millions d’euros et vous voulez la faire payer aux Français. Est-ce de l’incompétence ? Non. Vous savez exactement ce que vous faites. »a poursuivi le co-animateur des jeunes Insoumis. Et il a accusé Bruno Le Maire d’avoir « vidé sciemment les caisses de l’État » et préparer « Une nouvelle saignée pour 2025 »réclamant des milliards d’euros d’économies supplémentaires. Sur le front hospitalier notamment, Aurélien Le Coq a violemment critiqué le gouvernement, l’accusant d’avoir « sur les mains des gens, le sang de gens qui ne peuvent pas être soignés correctement ». « Quand comprendrez-vous que les Français ne veulent plus de vous ni de votre politique meurtrière ? »conclut-il.
La réponse de Bruno Le Maire ne s’est pas fait attendre. « Je comprends un peu mieux, après vos commentaires, pourquoi 75% des Français rejettent La France Insoumise »a répondu le ministre démissionnaire de l’Economie, provoquant quelques rires. Le locataire de Bercy depuis 2017 considérait que le parti de gauche était néfaste « ce comité des finances »ainsi que « démocratie » Et « la République ». « Si j’étais resté à mon poste, je ne me serais pas laissé traiter de voleur par un député, et je vous aurais poursuivi en diffamation. »rétorqua-t-il froidement.
Avant cela, le ministre démissionnaire avait déjà été bousculé par d’autres représentants de la gauche, comme Sébastien Delogu (LFI), qui fustigeait « sept années de décisions prises par pure idéologie néolibérale » qui se termine par « Un pacte indigne avec le Rassemblement national ». Ton même cinglant de l’autre côté du spectre politique, le député RN Jean-Philippe Tanguy dénonçant « autosatisfaction » du gouvernement démissionnaire face à une « catastrophe budgétaire ».
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