ébranlés par la dissolution, les ténors de la majorité tentent de se projeter après les législatives
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ébranlés par la dissolution, les ténors de la majorité tentent de se projeter après les législatives

Plusieurs ministres ont dû revoir leurs plans depuis l’annonce de la dissolution. Certains sont en voyage, d’autres envisagent de se déclarer candidats aux élections législatives. Et tout le monde rumine.

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Gabriel Attal, François Bayrou et Stéphane Séjourné, lors de la conférence de presse d'Emmanuel Macron, le 12 juin 2024 au pavillon Cambon Capucines à Paris.  (STÉPHANE DE SAKUTIN / AFP)

L’avenir s’assombrit pour les grincheux du gouvernement. Gabriel Attal continue les déplacements de campagne : jeudi à Boulogne-sur-Mer, vendredi près de Nantes. Bruno Le Maire, encore ministre de l’Economie, était l’invité de franceinfo vendredi matin… Mais le moral n’est pas au beau fixe : Darmanin, Dati, Lecornu, Dupond-Moretti et consorts, jusqu’à dimanche chacun se préparait, chacun à sa manière, pour le reste de leur carrière. Depuis l’annonce de la dissolution, ils ont dû revoir leurs projets et ruminent.

Choqués, visages fermés ou vaincus, certains ont les bras croisés… Soazig de la Moissonnière, la photographe d’Emmanuel Macron, a publié des clichés en noir et blanc sur son compte Instagram. Au moment de l’annonce, les poids lourds du gouvernement étaient stupéfaits. « Tout le monde sait que nous ne serons pas là début juillet !se désole un conseiller.

Depuis, ministres et collaborateurs ont tous revêtu le bleu, mais uniquement pour la forme. Gabriel Attal, pour entretenir l’espoir de rester à Matignon. Gérald Darmanin chez lui à Tourcoing : sur ses tracts, ni le président de la République ni le Premier ministre ne sont présents. Eric Dupond-Moretti hésite à s’aventurer dans les Alpes-Maritimes, « il en est capable », assure un ami. Quant au numéro 2 du gouvernement, Bruno Le Maire, il a décidé de ne pas y aller, selon un proche, « Après, il fera autre chose ! « Le président joue au catch avec mon pays et ma carrière »déplore-t-on. « C’est un suicide collectif », dit l’autre. Un désormais ex-parlementaire résume : « Macron les a tous tués ».

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