Ebrahim Raïssi remplacé par le vice-président Mohammad Mokhber
La Constitution de la République islamique d’Iran prévoit qu’une élection doit avoir lieu dans un délai de 50 jours « en cas de décès, de destitution, de démission, d’absence ou de maladie de plus de deux mois du président. «
À quoi ressembleront les prochaines semaines en Iran ? Alors que divers médias annoncent la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère, celui-ci devrait être remplacé par le premier vice-président, Mohammad Mokhber, avant une élection présidentielle qui doit se tenir d’ici 50 jours.
Le gouvernement iranien a assuré ce lundi matin dans un communiqué que la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère n’entraînerait pas « la moindre perturbation dans l’administration » du pays.
« Le président du peuple iranien, travailleur et infatigable, (…) a sacrifié sa vie pour la nation », a réagi le gouvernement. « Nous assurons la nation loyale qu’avec l’aide de Dieu et le soutien du peuple, il n’y aura pas la moindre perturbation dans l’administration du pays », a-t-il ajouté.
Mandats de quatre ans
L’article 131 de la Constitution de la République islamique prévoit qu’« en cas de décès, de révocation, de démission, d’absence ou de maladie de plus de deux mois du Président », c’est « le premier vice-président qui assumera les pouvoirs de président.
Ce processus doit avoir « l’approbation du Guide suprême », précise l’article, alors que l’ayatollah Ali Khamenei est la plus haute autorité du pays et son chef de l’Etat. Par ailleurs, la Constitution prévoit qu’un Conseil « composé du président du Parlement, du chef de la justice et du premier vice-président est tenu d’organiser l’élection d’un nouveau président dans un délai maximum de 50 jours ».
Le futur président par intérim, Mohammad Mokhber, 68 ans, a été nommé par Ebrahim Raïssi comme premier vice-président en août 2021, à l’issue de la présidentielle. Il est né à Dezfoul, dans la province du Khuzestan (sud-ouest), où il a occupé plusieurs postes officiels. Il a également été chef d’entreprise et préside la Fondation de l’Ordre de l’Imam (Setad) depuis 2007.
Cette fondation a été créée à la fin des années 1980 pour gérer les propriétés confisquées suite à la Révolution islamique de 1979. Au fil des années, il est devenu un conglomérat économique d’État majeur avec des participations dans divers secteurs, dont celui de la santé.
Depuis la révolution de 1979, le président est nommé pour quatre ans, renouvelable une fois consécutive. Assisté de plusieurs vice-présidents, il est chargé de nommer et de diriger le Conseil des ministres car le poste de Premier ministre n’existe pas en Iran.