E. Leclerc condamné à 38 millions d'euros d'amende pour non-respect du délai de négociations commerciales avec ses fournisseurs
Les nouvelles les plus importantes de la journée

E. Leclerc condamné à 38 millions d’euros d’amende pour non-respect du délai de négociations commerciales avec ses fournisseurs

E. Leclerc condamné à 38 millions d’euros d’amende pour non-respect du délai de négociations commerciales avec ses fournisseurs

Le distributeur E. Leclerc a été condamné à une amende de 38 millions d’euros pour avoir manqué le délai de négociations commerciales avec 62 de ses fournisseurs, a annoncé mercredi 14 août à l’Agence France-Presse (AFP) la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Les fabricants et les distributeurs ont normalement jusqu’au 1euh Les prix devaient être négociés en mars de chaque année, mais le gouvernement avait avancé l’échéance de ces négociations à 2024, dans l’espoir d’un impact rapide dans les magasins des baisses de prix de certaines denrées, après une période de forte inflation.

La société Eurelec Trading SCRL, centrale d’achat européenne de E.Leclerc, s’est ainsi vu infliger une amende de 38.067.000 euros. « pour 62 manquements à son obligation de signer les conventions conclues avec ses fournisseurs au plus tard les 15 et 31 janvier 2024 »a précisé la DGCCRF.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Dans les supermarchés et hypermarchés, la course effrénée aux parts de marché

Des contrôles plus stricts après la crise des agriculteurs

Le contrôle des négociations commerciales par la brigade anti-fraude avait été renforcé pour tenter de répondre au mouvement de colère des agriculteurs. Au début de l’année, ils avaient pris des mesures et bloqué des routes pour exiger une « revenu décent »Cette crise agricole avait mis en lumière les lois Egalim, censées protéger la rémunération des agriculteurs, alors que près d’un ménage agricole sur cinq vit sous le seuil de pauvreté (contre 13% au niveau national).

Les lois Egalim 1 et 2, promulguées respectivement en 2018 et 2021, visent à protéger la rémunération des agriculteurs de la guerre des prix acharnée entre les supermarchés d’une part, et les distributeurs et fournisseurs de l’agro-industrie d’autre part.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Crise agricole : pourquoi les sanctions contre les industriels et les distributeurs sont-elles si complexes à prononcer ?

En février, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait annoncé avoir identifié 124 contrats signés entre industriels et distributeurs dans le cadre de négociations commerciales non conformes à la loi Egalim et avoir envoyé des injonctions pour contraindre les entreprises concernées à s’y conformer.

Le Monde avec l’AFP

Réutiliser ce contenu
Quitter la version mobile