Un peu plus d’air pour la verrerie. Le tribunal de commerce d’Orléans a décidé mercredi 5 juin de reporter au 28 juin le dépôt des offres de reprise de Duralex, en redressement judiciaire. Une audience aura ensuite lieu le 17 juillet pour communiquer le nom du repreneur. C’est du moins ce que les salariés de l’entreprise se sont rassemblés toute la journée devant le tribunal à l’appel de la CGT espoir.
Seules quatre offres de rachat sont présentées pour la mythique fonderie de verre française : deux banques ont chacune fait la leur ; un fonds d’investissement ainsi qu’une société coopérative et participative (Scop), dans laquelle près de 130 salariés se sont déclarés prêts à investir 500 euros.
Selon une source syndicale citée par l’AFP, seule l’offre de la SCOP permettrait de « reprendre tous les actifs sociaux et maintenir les 227 emplois ». Les trois semaines supplémentaires devraient permettre aux dirigeants de la coopérative de définir en détail leur projet.
En avril déjà, alors que l’entreprise demandait son redressement judiciaire, un rassemblement avait eu lieu devant le siège de Duralex à La Chapelle-Saint-Mesmin dans le Loiret, auquel participait le secrétaire général du PCF Fabien Roussel. A l’époque, les verriers ironisaient déjà sur le sort de leur employeur. «Il y a eu tellement d’épisodes de crise chez Duralex qu’on pourrait tourner une série pour Netflix», lance avec légèreté Jérémy, employé de l’usine.
Avant ce dernier épisode, l’entreprise née en 1927 a frôlé la fermeture à plusieurs reprises. En 2022, Duralex, contraint d’éteindre son four pendant 5 mois, a été sauvé par un prêt de 15 millions de l’Etat pour contrer la flambée des prix de l’énergie après l’invasion de l’Ukraine. Un effort finalement insuffisant quand un an plus tard, Géraldine Fiacre, PDG de l’entreprise, s’explique au quotidien régional La République centrale que Duralex a « a connu une forte baisse de la consommation.
Le tribunal de commerce d’Orléans a donné quelques jours supplémentaires aux ouvriers de la célèbre marque de verre pour assurer eux-mêmes l’avenir de leur usine.
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