Député des Grandes Gueules du Sport sur RMC, Pascal Dupraz a réclamé de très lourdes sanctions contre Mohamed Camara, accusé d’homophobie, tout en exigeant que son club reste impuni.
Convoqué par la commission de discipline pour avoir caché les logos contre l’homophobie présents sur le maillot qu’il portait contre Nantes (4-0), lors de la 34e et dernière journée de Ligue 1, le milieu malien Mohamed Camara devra répondre de cette provocation. Dénonçant un « comportement inacceptable », Amélie Oudéa-Castéra avait, au lendemain du match, réclamé « les sanctions les plus fortes » contre le joueur, mais aussi l’AS Monaco, son club, embarrassé par cette affaire, et que le ministre des Sports avait accusé d’avoir « laissé faire » en fermant les yeux. Sachant que Mohamed Camara n’a pas participé à la photo protocolaire d’avant-match où les deux équipes ont posé devant le slogan symbolisant la lutte contre l’homophobie.
« Difficile pour le coach de faire sortir le joueur »
« Si on sanctionne des clubs pour le geste d’un joueur professionnel, un geste isolé, on dégage une nouvelle fois la responsabilité du joueur », a déclaré Pascal Dupraz dans Les Grandes Gueules du Sport, sur RMC. « Punitions durement le joueur, de manière exemplaire, dix matches de suspension par exemple. Evidemment, cela sanctionnera aussi le club. Le joueur est sous sa responsabilité, c’est inacceptable. » En soutien à la cause défendue et donc de cette journée menée par la Ligue de Football Professionnel (LFP), l’AS Monaco a présenté ses excuses auprès de la LFP, expliquant que le suivi serait géré en interne avec le joueur, avec d’éventuelles sanctions.
Lorsque l’affaire éclate, les regards se tournent rapidement vers le club. Aurait-il pu faire en sorte que son joueur, comme le préconisait par la suite Amélie Oudéa-Castéra, ne puisse pas agir de la sorte ? « Les joueurs ont accès à leur matériel, il y a un rituel », s’est défendu son directeur général Thiago Scuro auprès de RMC. « Chacun a sa propre routine. On s’en est sorti. » « Je ne suis pas sûr que le coach ait vu le joueur sortir avec son maillot et son logo », a ajouté Pascal Dupraz sur RMC. « Certes, il l’a vu une fois le match commencé. Mais c’est difficile pour lui d’arrêter le match et de faire sortir le joueur, il aurait dû le voir avant. »