Plusieurs types de plastique ont été découverts dans des bouteilles de Coca-Cola et Schweppes, selon une enquête de l’association Agir pour l’Environnement.
Six types de plastique sous forme de micro et nanoparticules ont été identifiés dans les bouteilles de Coca-Cola et Schweppes par une enquête publiée ce jeudi par l’association Agir pour l’Environnement, qui interpelle les autorités sanitaires.
Le directeur général de l’association de protection de l’environnement, Stéphen Kerckhove, estime que les consommateurs de Coca Cola « il faut être informé de l’instabilité moléculaire de la bouteille en plastique »dans un communiqué de presse.
Six plastiques différents découverts dans des bouteilles d’un litre
Deux laboratoires ont étudié des échantillons de bouteilles d’un litre de Coca-Cola Original et de 1,5 litre de Schweppes Indian Tonic après une, dix puis vingt ouvertures, aussi proches que possible d’une utilisation normale.
Grâce à l’analyse infrarouge, les observations de microplastiques – particules de plastique inférieures à 5 mm – révèlent la présence de six polymères différents, une découverte « surprenant) » pour l’association qui indique que « Les fabricants ne déclarent que deux polymères en contact avec la boisson : le PE (polyéthylène, ndlr) pour le bouchon et le PET (polyéthylène téréphtalate) pour la bouteille »nous lisons dans le rapport.
« Un risque sanitaire bien plus grand »
Pour le Coca-Cola (46 microparticules par litre après une vingtaine d’ouvertures) comme pour le Schweppes (62 par litre), plus la bouteille est ouverte, plus le soda contient de microparticules, Agir pour l’Environnement émet ainsi l’hypothèse « de la responsabilité de la dégradation du bouchon dans l’origine des microplastiques identifiés ».
Il en va de même pour les nanoparticules de plastique, dont la taille moyenne augmente à mesure qu’elles s’ouvrent et se ferment. « moins bien compté » et 1 000 fois plus petites qu’une microparticule, leur taille minuscule les rend plus facilement assimilables par les organismes vivants, posant « un risque sanitaire bien plus grand »selon l’enquête.
schweppes a déclaré mercredi au Parisien que tous ses emballages sont conformes « aux exigences strictes de qualité alimentaire fixées par les autorités sanitaires françaises et européennes » et que les microplastiques, « s’ils étaient présents », « ne sont pas intentionnellement incorporés dans nos emballages. »
Contacté par l’AFP, Coca-Cola n’a pas encore apporté de réponse.
« Mettre un terme à cette contamination accidentelle »
L’étude n’a pas la valeur d’une étude scientifique mais montre une « corrélation », précise l’association, qui rappelle que « L’internalisation et l’accumulation de microparticules dans le corps humain présentent donc des risques sanitaires importants, encore mal connus. ».
Elle appelle la Direction générale de la santé (DGS), l’agence sanitaire Anses et la DGCCRF à prendre des mesures « afin de mettre un terme à cette contamination « accidentelle » ».
En juillet 2022, Agir pour l’Environnement a mené une étude similaire sur neuf eaux en bouteille.