Santé

Du plastique retrouvé chez 50% des patients ayant des artères bloquées

Une découverte alarmante ébranle le monde médical : plus de la moitié des plaques artérielles obstruées contiennent des microplastiques. Cette révélation soulève des questions cruciales sur l’impact des plastiques sur notre santé cardiovasculaire. Quelles sont les implications de cette infiltration insidieuse dans nos artères ?

Une étude italienne récente, publiée dans le Journal de médecine de la Nouvelle-Angleterremettre dedans lumièrelumière une présence inquiétante de microplastiquesmicroplastiques dans les artères humaines. Cette découverte, publiée en mars 2024, met en évidence l’omniprésence de plastiquesplastiques dans notre environnement et leur capacité à infiltrer les tissus humains. L’objectif de cette recherche était d’évaluer les dangers potentiels de ces particules sur la santé cardiovasculaire, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans la compréhension des maladies cardiaques.

Des particules de plastique au cœur de nos artères

L’équipe de recherche, dirigée par Raffaele Marfella de l’Université de Campanie à Naples, a examiné les dépôts graisseux éliminés lors des opérations de déblocage artériel. Les résultats sont étonnants :

  • 60 % des patients présentaient polyéthylènepolyéthylène dans leurs plaques artérielles ;
  • 12 % contenaient également PVCPVC (chlorure de polyvinyle).

Ces plastiques, omniprésents dans notre quotidien, se retrouvent désormais dans nos artères. Le polyéthylène, utilisé pour les sacs et bouteilles en plastique, et le PVC, présent dans tuyauxtuyaux et emballages, pénètrent même dans nos tissus cardiovasculaires.

Les chercheurs ont observé ces particules en utilisant microscopesmicroscopes puissant, révélant des fragments aux bords irréguliers logés dans les cellules immunitaires et les plaques graisseuses. Cette présence physiquephysique soulève des inquiétudes quant à leur impact potentiel sur la santé vasculaire.

Des implications alarmantes pour la santé cardiaque

L’étude a suivi 257 patients pendant près de trois ans après leur opération. Les résultats sont inquiétants :

Groupe

Risque relatif

Patients atteints de microplastiques

4,5 fois plus élevé

Patients sans microplastiques

Référence

Les personnes présentant des microplastiques dans leurs plaques artérielles étaient 4,5 fois plus susceptibles de subir un accident vasculaire cérébral, une crise cardiaque non mortelle ou de mourir, toutes causes confondues. De plus, les échantillons de tissus de ces patients ont montré des niveaux plus élevés de marqueurs inflammatoires, suggérant une réponse immunitaire potentiellement nocive.

Ces observations soutiennent des études de laboratoire antérieures qui ont démontré les effets délétères des microplastiques sur les cellules cardiaques, notamment :

  • déclenchement d’une inflammation;
  • augmentation du stress oxydatif ;
  • rythme cardiaque altéré;
  • formation de tissu cicatriciel sur le cœur.

Vers une prise de conscience et des actions concrètes

Dr Philip J. Landrigan, pédiatrepédiatre et épidémiologiste de Collège de Bostondécrit cette découverte comme « une avancée qui soulève une série de questions urgentes  » Parmi celles-ci, réduire notre exposition aux microplastiques apparaît comme une priorité.

En revanche, il est important de noter que cette étude observationnelle ne peut établir un lien de causalité direct entre la présence de microplastiques et les problèmes cardiovasculaires. D’autres facteurs de risque, comme le tabagisme ou la pollution de l’air, n’ont pas été pris en compte.

Néanmoins, ces recherches ouvrent la voie à de nouvelles investigations sur l’impact des plastiques sur notre santé. Il souligne l’urgence de repenser notre utilisation et notre gestion des matières plastiques, tant au niveau individuel que sociétal.

Face à cette menace invisible mais potentiellement grave, la communauté scientifique et médicale appelle à une vigilance accrue et à des recherches approfondies pour mieux comprendre et prévenir les risques liés aux microplastiques dans notre organisme.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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