La mise en place de droits de douane sur les produits entrant aux États-Unis devait permettre à la Maison Blanche de financer des baisses d’impôts.
Alors qu’il avait promis l’inverse, le président américain Donald Trump souhaiterait finalement relever le taux marginal d’imposition de 37 à 39,6 % pour les particuliers aux revenus les plus aisés, a-t-on appris ce vendredi.
Le locataire de la Maison Blanche ferait-il marche arrière ? C’est ce qu’a révélé Bloomberg dans un article publié ce vendredi 9 mai. Selon le média américain, Donald Trump envisagerait d’augmenter le taux marginal d’imposition de 37 à 39,9 % pour les particuliers gagnant plus de 2,5 millions de dollars. Une annonce qui risque de semer l’embarras au sein de l’administration Trump, le président américain s’étant lancé dans une guerre commerciale en imposant désormais des droits de douane aux produits étrangers arrivant sur le sol américain, pour notamment financer des baisses d’impôts.
En effet, la chambre basse du Congrès, dominée par les républicains, travaille en vue de faire adopter un projet de loi qui doit prolonger le texte législatif sur les réductions d’impôts datant du premier mandat présidentiel de Donald Trump. Dans les grandes lignes, le dirigeant américain voudrait revenir sur l’une des dispositions phares du « Tax Club and Jobs Act » qui avait abaissé le taux marginal d’imposition à 37 % pour les Américains dont les plus aisés. Une « légère hausse » est désormais au programme et le taux d’imposition devrait monter à 39,6 % pour les particuliers touchant plus de 2,5 millions d’euros et les couples dont les revenus sont supérieurs à 5 millions de dollars.
Trump avait promis « la plus forte baisse d’impôt » jamais vue aux États-Unis
Une volte-face pour le président américain qui avait promis, voilà seulement un mois, « la plus forte baisse d’impôt », jamais vue aux États-Unis.
Ce retournement de situation intervient alors que les classes populaires ayant voté pour le candidat républicain lors de la dernière élection présidentielle font pression sur le gouvernement et revendiquent une participation accrue des Américains les plus aisés. Car, si une baisse d’impôt était bien au programme pour les particuliers les plus modestes, celle-ci impliquait dans un même temps la baisse de certains programmes d’aides publiques comme Medicaid, l’assurance santé de millions d’Américains à bas revenus.