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Drogues, relations sexuelles, participants… ce que l’on sait des soirées « Freak Offs » du rappeur P. Diddy

Drogues, relations sexuelles, participants… ce que l’on sait des soirées « Freak Offs » du rappeur P. Diddy

La procureure Emily A. Johnson en est certaine : les « Freak Offs » de P. Diddy sont « le cœur de cette affaire et ils sont intrinsèquement dangereux ». Une audience du tribunal mardi a permis de lever un peu plus le voile sur ces soirées organisées dans les palais américains. Le rappeur a plaidé « non coupable » des chefs de trafic à des fins d’exploitation sexuelle et d’extorsion qui lui sont reprochés.

Que sont les Freak Offs ?

Le mot « freak » fait référence à quelque chose d’extravagant et de « décalé » qui s’éloigne des normes et des conventions. Lors des soirées « Freak Offs », les participants sont invités à porter des tenues excentriques et/ou à adopter des comportements qui sortent de la norme. Les femmes qui ont participé à ces soirées avec P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, dénoncent des viols et des agressions sexuelles. Les avocats de la star américaine de 54 ans n’y voient rien d’illégal.

P. Diddy, organisateur des soirées « Freak Offs » ?

La chanteuse RnB Cassie, ex-petite amie du rappeur, a été la première à révéler l’existence de ces soirées dans « des hôtels haut de gamme à travers le pays », explique le New York Times dans une longue enquête. Le producteur lui a ordonné « de se verser des quantités excessif d’huile pour bébé » sur son corps et « lui a dit où toucher les prostituées pendant qu’il filmait et se masturbait ». Outre ces relations sexuelles forcées filmées, il l’aurait contrainte à se droguer. Elle a porté plainte contre son ex en novembre 2023, avant que l’affaire ne soit réglée à l’amiable. Depuis, huit autres plaintes ont été déposées contre le rappeur.

Selon l’acte d’accusation, Sean Combs est le « coordinateur de ces partis appelés Freak Offs », organisés dans les palais américains et qui pouvaient parfois durer plusieurs jours. P. Diddy « considérait ces rencontres forcées comme des projets artistiques personnels, détaillent les enquêteurs, et étudiait la manière dont il fallait disposer les bougies pour obtenir une luminosité particulière sur ses vidéos ».

Comment se déroulaient les soirées « Freak Offs », selon l’accusation ?

Les soirées ressemblaient à des « spectacles d’horreur », selon l’accusation citée par le New York Times. Ils « impliquaient une forte consommation de drogues et des relations sexuelles forcées, laissant les participants si épuisés qu’ils ont dû recevoir des liquides intraveineux pour récupérer ». Une soumission chimique dénoncée par les plaignants.

Le procureur fédéral Damian Williams décrit un système basé sur la « violence » pour contraindre les femmes à avoir « des relations sexuelles prolongées avec des travailleuses du sexe ». « Lorsque Combs n’obtenait pas ce qu’il voulait, il était violent… donnant des coups de pied et traînant ses victimes, parfois par les cheveux », dit-il.

Toutes les scènes ont été filmées et utilisées par P. Diddy pour obliger les participants au silence par la suite. La star a d’ailleurs pris soin de dissimuler toutes les preuves à l’issue de ces soirées, selon le parquet.

Comment se déroulaient les soirées « Freak Offs », selon la défense ?

La version de la défense est complètement différente. S’il reconnaît des pratiques qui peuvent choquer, elles ne relèvent pas de « la force, de la fraude ou de la coercition », telles que définies par la principale loi fédérale sur la traite des êtres humains, défend l’avocat de P. Diddy, Marc Agnifilo. , cité par le New York Times. « Est-ce que tout le monde est habitué à avoir des relations intimes comme celle-ci ? Non», a-t-il répondu mardi. « Est-ce du trafic sexuel ? Non, pas si tout le monde veut être là », a-t-il ajouté.

Reste qu’une vidéo datant de 2016 et authentifiée par CNN montre la chanteuse Cassie agressée par le rappeur dans un couloir d’hôtel. Il la jette au sol, puis lui donne un coup de pied. Images filmées alors que la jeune femme tentait de s’évader d’une soirée « Freak Offs », selon le parquet.

Que savons-nous des participants ?

Depuis les révélations, les spéculations vont bon train sur les participants qui auraient pu défiler durant les dix années de soirées. Aucun nom ne figure pour l’instant dans l’acte d’accusation ni dans les plaintes déposées.

Le prochain documentaire de 50 Cent examinant les accusations de trafic sexuel et les allégations d’agression sexuelle et de violence contre P. Diddy pourrait en révéler davantage.

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