Drogues et agressions sexuelles… P. Diddy visé par une sixième plainte

Les dossiers s’amoncellent autour de P. Diddy. Une sixième personne a porté plainte contre le rappeur, mardi 21 mai. Le magazine « People », qui cite des documents officiels de justice, annonce que Crystal McKinney l’accuse de l’avoir droguée et agressée sexuellement. Des faits qui remontent à 2003 lorsque, âgée de 22 ans, elle travaillait comme mannequin. Elle aurait rencontré le producteur par l’intermédiaire d’un styliste chez Cipriani Downtown. Elle a déclaré avoir rapidement « perdu le contrôle des événements alors qu’on lui disait quoi faire et comment se comporter devant les autres invités présents ».

Elle aurait ainsi été obligée de « s’asseoir juste à côté » de Sean Combs, de son vrai nom, qui « s’est montré très lourd publiquement en l’abordant de manière sexuellement suggestive tout au long du repas ». Il aurait constamment complimenté sa beauté, lui disant qu’elle deviendrait célèbre un jour et qu’il avait « le pouvoir dans ce métier de l’aider à faire avancer sa carrière ».

Pendant le repas, il remplissait continuellement son verre de vin, avant de lui proposer du cannabis. La jeune femme a compris plus tard qu’il avait « mélangé ce joint avec un stupéfiant et d’autres substances intoxicantes ». Elle affirme dans sa plainte qu’après avoir refusé de continuer à boire et à fumer parce qu’elle « se sentait flotter », le rappeur l’a traitée de « prude » et a continué de faire pression sur elle pour qu’elle le suive. C’est là qu’il l’aurait emmenée aux toilettes et l’aurait embrassée de force. Ensuite, il aurait placé la tête du mannequin au niveau de ses parties intimes pour la forcer à lui faire une fellation. C’est une fois cet acte accompli que le producteur a quitté la pièce et Crystal McKinney a perdu connaissance.

Un an plus tard, cette dernière est hospitalisée pour une tentative de suicide, expliquant se sentir coupable d’avoir été agressée. « En raison des événements traumatisants qui se produiraient plus tard, la plaignante a stocké les vêtements non lavés de cette nuit-là dans son placard où ils restent dans une pellicule plastique », affirme la plainte.

P. Diddy le nie depuis des mois

P. Diddy n’a pas encore réagi à cette nouvelle plainte. Depuis novembre 2023, il fait l’objet de cinq plaintes. La première, celle soumise par son ex-compagne Cassie, a été retirée après un accord financier. Mais une vidéo révélée dimanche 19 mai par CNN montrant le rappeur la frappant violemment a contraint cette dernière à présenter des excuses.

Les quatre autres concernent trois femmes et un homme. Joi Dickerson-Neal prétend avoir été drogué et violé alors qu’il était étudiant à l’université de Syracuse en 1991. Selon son avocat, elle aurait alors été victime de « vengeance pornographique », une vidéo de ce viol ayant été partagée avec d’autres personnes. Une troisième femme dont l’identité reste secrète, a également décidé de porter plainte. Elle affirme que le rappeur, chanteur et auteur-compositeur Aaron Hall violée à New York il y a plus de 30 ans. Début décembre, Diddy a été accusé d’agression sexuelle par un quatrième victime présumée. Toujours à New York, elle accuse le rappeur de viol collectif quand elle avait 17 ans et sous l’emprise de drogues. La dernière plainte il s’agit cette fois d’un ancien collaborateur du producteur. Rodney « Lil Rod » Jones affirme avoir été maltraitée pendant plus d’un an alors qu’elle travaillait, entre 2022 et 2023, avec l’artiste sur l’album « Love ».

Fin mars, une descente de police très médiatisée a eu lieu dans les deux résidences du rappeur, à Miami et Los Angeles. Depuis la première accusation de Cassie jusqu’à aujourd’hui, P. Diddy a nié toutes les accusations portées contre lui. Seul aveu, celui fait sur Instagram suite à la vidéo révélée par CNN, où il affirme avoir honte de son acte. Une agression datant de 2016 pour laquelle la police ne peut enquêter en raison de la prescription.

Si les autorités restent discrètes sur les nombreuses accusations, on sait qu’une enquête générale a été ouverte par Homeland, le service de sécurité intérieure des Etats-Unis. C’est lui qui a dirigé les perquisitions au domicile du musicien en mars. En attendant, un documentaire est également sur le point d’être dévoilé. L’ennemi de P. Diddy, le rappeur 50 Cent, aurait vendu son émission à Netflix. Information de TMZ confirmée par l’artiste sur X (anciennement Twitter). « Netflix a remporté l’appel d’offres, mais si d’autres victimes continuent de s’exprimer, j’aurai besoin de plus d’épisodes », a-t-il commenté.