Drogue, sexe, narguilé… Comment Mohamed Amra a agi en toute impunité en prison
Mohamed Amra, évadé mardi 14 mai au péage d’Incarville dans l’Eure, n’a respecté aucune règle lors de ses précédentes gardes à vue, selon les informations obtenues par BFMTV.
Il est l’homme le plus recherché de France depuis 22 jours et l’attaque meurtrière d’un fourgon pénitentiaire, mardi 14 mai à Incarville (Eure). Mohamed Amra est toujours pourchassé par des dizaines d’enquêteurs. Selon nos informations, celui que l’on appelle « la Mouche », qui a traversé plusieurs cellules de prison, a enfreint toutes les règles lors de son incarcération.
BFMTV dévoile ce mercredi 5 juin un document montrant cet individu de 30 ans à la prison de La Santé. Dans sa cellule, Mohamed Amra fume la chicha tout en se filmant, en toute impunité. Téléphones, stupéfiants, narguilé… Rien ne semble s’arrêter aux barreaux des cellules, pas même l’activité criminelle de ce « grand trafiquant de drogue ».
C’est également en détention que Mohamed Amra rencontrera entre 2022 et 2023 une certaine Nawel K, 31 ans, rencontrée à La Seyne-sur-Mer en 2020, alors qu’il était libre. Au parloir, alors qu’elle lui rend visite sous une fausse identité, elle et « la Mouche » ont même des relations sexuelles.
Femme soupçonnée d’avoir aidé Amra en 2022
« Elle se présente à l’entrée avec la carte d’identité de la sœur de Mohamed Amra. Elles auront plusieurs échanges dans les parloirs, on parle de relations amoureuses très furtives ou très rapides », explique Stéphane Sellami, journaliste police-justice sur BFMTV.
Cette jeune femme, employée d’un salon de massage à Marseille, est également soupçonnée d’avoir fourni une aide logistique à « la Mouche » dans un règlement de compte datant de juin 2022.
Elle est soupçonnée d’avoir aidé deux hommes de main de Mohamed Amra venus de Paris à Marseille, eux-mêmes soupçonnés d’avoir participé au crime. La victime, touchée à la tête, était un Dreuxois. Son corps a été retrouvé dans la nuit du 16 au 17 juin 2022.
Arrêtée début 2023, elle a affirmé aux enquêteurs « qu’elle n’avait aucune place importante » dans cette affaire. « Je ne suis qu’un pion. J’ai été manipulé. » Depuis, Nawel K. a été mise en examen notamment pour « complicité de meurtre en bande organisée » et incarcérée aux Baumettes comme plusieurs autres complices.