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Drapeau palestinien à l’Assemblée : « Reconnaître aujourd’hui un État palestinien légitimerait le Hamas », déclare Jordan Bardella

La crise au Moyen-Orient continue de susciter des débats en France. Alors que trois pays européens, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, viennent de reconnaître l’État de Palestine, Emmanuel Macron refuse pour l’instant de suivre le mouvement. Une position qui tend une partie de la gauche. Mardi, lors de la séance des questions du gouvernement à l’Assemblée nationale, le député de La France insoumise Sébastien Delogu a été exclu après avoir brandi un drapeau palestinien, juste après une intervention de sa collègue Alma Dufour sur l’offensive israélienne à Rafah.

« J’adhère à la position historique française, qui a toujours été celle de défendre la reconnaissance de deux Etats, avec un Etat palestinien qui serait en mesure d’assumer ses droits mais aussi ses devoirs. Mais reconnaître l’existence d’un Etat palestinien, à l’heure où nous parlons, ce serait légitimer le Hamas », a commenté Jordan Bardella, tête de liste RN, au micro de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat. Ce proche de Marine Le Pen estime néanmoins que la reconnaissance de la Palestine doit rester « un horizon ».

« M. Mélenchon et ses amis sont dans la roue de tout le mouvement islamiste »

« LFI a fait le choix, depuis plusieurs mois, de la bordélisation permanente », poursuit l’eurodéputé à propos de l’incident de la veille au Palais Bourbon. « C’est un mouvement politique que je considère comme un mouvement politique dangereux, qui joue avec le feu, qui joue avec la braise et qui n’hésite pas à sombrer dans l’indignité. On voit depuis le 7 octobre, et un peu plus largement, que M. Mélenchon et ses amis sont dans la roue de tout le mouvement islamiste», dénonce le président du RN, alors que les rebelles ont créé une crise à Gaza, l’une de leurs principales thèmes de campagne pour les élections européennes.

« LFI se dit qu’en faisant campagne sur le conflit israélo-palestinien, en tentant d’importer sur notre sol les tensions et les violences de ce conflit, elle pourrait peut-être espérer avoir le vote des banlieues », estime Jordan Bardella. « Je pense par exemple à Madame Obono, députée de La France insoumise, qui considère le mouvement Hamas non pas comme une organisation terroriste islamiste, mais comme, je cite, ‘un mouvement de résistance' », souligne ce proche de Marine. Le Pen. .

« La France Insoumise a choisi la stratégie du chaos pour faire de la politique. Partout où passe la France insoumise, l’ordre disparaît », déclare Jordan Bardella. « Je pense qu’il faut aujourd’hui être très prudent avec ce mouvement politique qui constitue aujourd’hui un réel danger pour la démocratie », ajoute-t-il.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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