Les batteries, omniprésentes dans notre quotidien, sont très pratiques mais elles posent un problème écologique bien connu. Leur courte durée de vie et les matières toxiques qu’elles contiennent en font une source de pollution non négligeable. C’est là qu’intervient l’entreprise Dracula Technologies, basée à Valence, qui a développé une solution originale : les modules photovoltaïques organiques (OPV).
De la lumière à l’énergie
Ces dispositifs, imprimables sur une simple imprimante, génèrent de l’énergie à partir de la lumière ambiante, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Des modules OPV, c’est-à-dire des modules photovoltaïques organiques, ont été développés. « , explique Jérôme Vernet, directeur commercial et marketing de Dracula Technologies, au micro de France 3. » Ces modules peuvent remplacer les batteries de divers objets connectés. »
Contrairement aux panneaux solaires en silicium, les OPV sont constitués de matériaux organiques imprimés sur des supports flexibles, ce qui leur permet de s’adapter à de nombreux usages. L’intérêt écologique de cette technologie réside dans le fait qu’elle n’utilise que des matériaux recyclables. Brice Cruchon, PDG de Dracula Technologies, souligne : « Il faut moins d’un gramme de matière pour fabriquer un mètre carré d’appareil. Et à la fin de sa vie, notre produit est entièrement recyclable. »
La croissance de Dracula Technologies s’accompagne d’une expansion industrielle. L’entreprise a récemment inauguré la Green MicroPower Factory, la plus grande usine européenne dédiée à la production de modules OPV. Capable de produire jusqu’à 150 millions de centimètres carrés d’appareils par an, cette usine entièrement automatisée répond à la demande croissante liée à la transition énergétique.
Cette infrastructure permettra également la création de 100 emplois d’ici 2026, et l’entreprise prévoit d’employer 250 personnes d’ici 2030. L’entreprise est soutenue par une subvention de 5 millions d’euros dans le cadre du projet France 2030.
Les modules OPV de Dracula Technologies sont particulièrement adaptés aux objets connectés et aux environnements industriels où la luminosité est faible, comme les entrepôts ou les usines. Cette technologie a déjà été testée avec succès sur des capteurs IoT dans des conditions d’éclairage réduites. Elle a démontré sa capacité à fonctionner même lorsque la luminosité descend à 500 lux, contre 10 000 lux pour une journée en extérieur.
Selon des études européennes, près de 78 millions de batteries d’appareils IoT seront jetées chaque jour d’ici 2025. Une situation que l’Union européenne cherche à enrayer en encourageant les entreprises à adopter des solutions plus durables. En éliminant la nécessité d’importer des batteries hors d’Europe et en travaillant exclusivement avec des fournisseurs européens, Dracula Technologies contribue également à renforcer l’autonomie industrielle du continent. Non seulement les batteries traditionnelles sont toxiques pour l’environnement, mais leur durée de vie limitée les rend également inadaptées aux applications IoT industrielles. « , ajoute Brice Cruchon.
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