Mais depuis six mois « toujours pas de locataire, pas de demande. Je pense que nous allons redescendre aux prix du marché, voire en dessous, comme cela s’est produit à Londres » en 2012, dit-il.
Malgré de nombreux commentaires positifs, Adriana Herani, 39 ans, propriétaire d’un petit T2 à Barbès (au nord de la capitale), n’a pas non plus trouvé preneur. De 300 euros la nuit, il est passé à 250 mais « il n’y a toujours personne ».
130 000 annonces au lieu de 50 000
De son côté, Nathaniel Bruneau, 40 ans, comptait louer ses 35 m² avec vue sur le canal le plus chic de Saint-Martin, pour 800 euros la nuit pendant les JO, au lieu de 200. Réduit à 600 euros, « j’espère avoir des clients de dernière minute ». » mais « vous avez triple les offres par rapport à l’année dernière, 130 000 au lieu de 50 000 », constate cet habitué d’Airbnb.
« Il y a plus de demandes qu’une année normale mais il y a aussi beaucoup plus d’offres : le nombre de logements locatifs a presque doublé donc la demande supplémentaire est très diluée », confirme Quentin Brackers de Hugo, co-fondateur de la conciergerie HostnFly qui gère 2 500 logements à Paris et alentours sur des plateformes comme Airbnb, Booking ou Abritel.
Le prix moyen des hébergements réservés sur sa plateforme est d’environ 360 euros la nuit, soit 20% de moins qu’il y a un mois.
« Avec des prix devenant de plus en plus abordables », le gérant espère des « réservations de dernière minute », d’autant que « les Français n’ont pas encore beaucoup réservé ». Elle vise un taux d’occupation « autour de 60/70 % » contre 30 % aujourd’hui.
Quinze millions de visiteurs sont attendus en Ile-de-France pendant les Jeux, selon l’Office du tourisme de Paris.
L’offre et la demande fixent les prix
Chez Airbnb, « les nuitées réservées au premier trimestre pour des séjours pendant la période des Jeux ont été plus de cinq fois supérieures à celles réservées en région parisienne à la même période de l’année précédente ».
La plateforme, pointée du doigt pour les prix astronomiques fixés par certains propriétaires durant cette période, souligne que c’est l’augmentation de l’offre qui régule les prix.
Les Jeux olympiques sont « en passe de devenir le plus grand événement de l’histoire d’Airbnb, avec plus de voyageurs séjournant chez des hôtes locaux sur notre plateforme que lors de n’importe quel événement précédent », affirme le groupe.
Et « près de la moitié des nouvelles inscriptions actives ont reçu une réservation dans les sept premiers jours suivant leur inscription », assure-t-il.
« Le public européen et le public français sont dans une position très attentiste », comptant sur un rééquilibrage « de l’offre et de la demande (…) pour avoir peut-être de meilleurs prix, si les marchandises ne partent pas », analyse Pierre. -Louis Monteiro, chef de projet à l’Adil (Agence départementale d’information sur le logement) à Paris.
« Il y a sans aucun doute un retour à la réalité. Les prix baissent, certes, mais restent quand même assez élevés et ça reste quand même bien plus, devis, intéressant et lucratif que la location traditionnelle », selon ce responsable actuellement contacté par des volontaires olympiques qui n’ont pas les moyens de payer. plusieurs centaines d’euros pour le logement.
Selon le site d’analyse de données AirDNA, le prix des publicités encore disponibles pour les Jeux baisse progressivement mais reste élevé : 508 euros la nuit en moyenne à Paris, 297 en banlieue. Mais c’est moins pour les logements déjà réservés : 333 euros à Paris et 188 en banlieue.
Chez HostnFly, certains clients « préfèrent ne pas louer plutôt que baisser les prix, mais c’est assez marginal ».