Divertissement

une odyssée simienne qui manque de profondeur

Noé dans « La Planète des singes ».  Le Nouvel Empire », par Wes Ball.

L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS

Dernier avatar d’une franchise à succès, La planète des singes. Le nouveau royaume s’annonce comme le début d’un nouveau cycle, quelques années après celui inauguré en 2011 par La planète des singes. Les origines, par Rupert Wyatt, et complété par La planète des singes. Suprématie, de Matt Reeves, en 2017. A l’origine, il existait un roman de Pierre Boulle (1912-1994), publié en 1963, origine désormais lointaine de cette saga qui avait été inaugurée, en 1969, avec succès, par l’adaptation cinématographique de Franklin. Schaffner (1920-1989). Celui-ci fut prolongé par quatre suites puis une série télévisée. Tim Burton signait un remake un peu oublié du premier titre en 2001.

Cette nouvelle série se distingue désormais par l’utilisation d’impressionnants effets spéciaux numériques donnant vie à des créatures simiesques, mais anthropomorphisées grâce aux techniques de capture de mouvement, une manière d’enregistrer un mouvement réel de l’acteur puis de le restituer par ordinateur. Cela a commencé par une manière très originale d’imaginer le déclenchement du postulat proposé par le roman original (la domination dans un futur proche de la Terre par les singes), puis en passant au tamis de diverses mythologies les aventures de César, le chimpanzé opposé à à la fois des humains intolérants et des gorilles violents.

Vision morale convenue

C’était amusant de voir à quel point le deuxième titre La planète des singes. L’affrontement (2014) faisait référence, de manière très évidente, aux conventions des westerns hollywoodiens antiracistes des années 1950, tandis que sa suite, La planète des singes. Suprématies’appuie sur un imaginaire biblique qui donne au récit sa structure et au personnage principal sa nature, celle d’un Christ souffrant et d’un Moïse triomphant.

Ce nouvel épisode repose sur des bases beaucoup moins « habituelles », restant dans les limites d’une vision morale assez conventionnelle. On est loin de l’épopée doloriste et bondage vécu par le personnage de Charlton Heston dans le film de Schaffner. Autre temps, autres coutumes. César est mort il y a plusieurs décennies. L’idée d’une présence humaine ancienne n’est soutenue que par des ruines, des épaves rouillées et des décombres envahis par une végétation agressive. Beau travail des décorateurs et de la direction artistique.

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Noah, un jeune chimpanzé membre d’un clan qui domestique les aigles, part à la recherche des membres de sa tribu kidnappés et réduits en esclavage par des gorilles belliqueux. Une jeune femme, Mae, l’un des rares personnages humains rencontrés dans un monde qui les a renvoyés dans la nature, l’accompagne. Capturés par Proximus, chef d’une tribu de gorilles aux visées impérialistes, ils tenteront de l’empêcher d’accéder au contenu d’un mystérieux bunker datant d’une époque où les humains développaient des armes destructrices.

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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