Doublé français à la mass start de Kontiolahti avec Éric Perrot devant Quentin Fillon Maillet
Les Français ne sont plus les mêmes que l’année dernière. Après la victoire d’Émilien Jacquelin vendredi au sprint, c’est Éric Perrot qui s’est imposé ce dimanche lors du premier départ groupé de la saison à Kontiolahti (Finlande). Et pour que la saison démarre vraiment parfaitement, les Français ont signé un doublé puisque Quentin Fillon Maillet, auteur d’une énorme course à skis (2e temps derrière Samuelsson), s’est classé deuxième (à 9 »1,3 fautes), juste devant la Norvégienne Sturla Laegreid (à 11 »5, 2 fautes).
Deux Bleus qui n’étaient pas forcément les plus attendus de cette première mass start de la saison puisqu’Émilien Jacquelin débutait avec le dossard 2, juste derrière le patron Johannes Boe. Mais Jacquelin a bien failli anéantir toutes ses chances d’entrée avec deux fautes sur son premier couché, laissant le peloton repartir sans lui. Devant, tout le monde était encore dans le coup, surtout Perrot. La deuxième passe devant les cibles a permis au duo norvégien Christiansen-Stroemsheim de prendre quelques hectomètres d’avance mais le tournant est intervenu lors du premier tir debout.
Très solide, Perrot sort en pleine force, réalisant un premier break tandis que Johannes Boe lâche deux ballons. A cette époque, seuls Sturla Laegreid, l’Allemand Danilo Riethmüller et même Vetle Christiansen restaient un danger si Perrot ne tombait pas en panne. A 23 ans, alors qu’il n’avait gagné qu’une seule fois en Coupe du monde la saison dernière dans le sprint de Soldier Hollow (Etats-Unis), Perrot a enfilé les ballons pour dégager ses cinq cibles et en ressortir avec un 19/20, mais surtout un 10/10 au classement, synonyme de victoire puisqu’il ressort avec 20 secondes d’avance sur le stand de tir.
Derrière, alors que Laegreid tournait une fois, c’est Quentin Fillon Maillet, auteur de trois erreurs sur ses trois premiers tirs, qui revenait comme « un morbac », comme il aime être défini. Et c’est lui qui a fait la différence en fin de parcours pour réaliser un doublé français – devant Laegreid -, chose qu’on n’avait pas vu l’an dernier, où les Bleus n’avaient décroché que six podiums sur l’ensemble de l’année (dont le Mondes).
Pour couronner le tout, Perrot a pris le dossard jaune de leader de la Coupe du Monde pour un point (devant Leagreid) pour la première fois de sa carrière. En revanche, la journée a été plus compliquée pour Émilien Jacquelin, seulement 15ème en 1’29 »6, avec 5 erreurs aux tirs.