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Doublé en or pour les passionnés de courses automobiles français Noakes et Mazur

Une amitié en or : avec Lucas Mazur en catégorie SL4 et Charles Noakes (SH6), le para-badminton a offert deux médailles d’or à la délégation française en enflammant l’Arena Porte de la Chapelle lundi soir.

Avec ces 10e et 11e titres paralympiques, l’équipe de France fait déjà aussi bien qu’il y a trois ans à Tokyo, même s’il reste cinq jours de compétition.

Très bons amis dans la vie, les deux sportifs, aux trajectoires différentes, ont connu un sort similaire lundi soir dans une salle surchauffée.

Lucas Mazur a parfaitement débuté la soirée, avec la sérénité que lui procurait sa stature de champion paralympique en titre. Dans sa catégorie réservée aux athlètes debout atteints d’un handicap touchant un membre inférieur mais capables de courir, le triple champion du monde « remettre les pendules à l’heure » selon ses propres termes, après une médaille de bronze décevante aux Championnats du monde en février.

Le vainqueur de Tokyo a éliminé son adversaire indien Suhas Lalinakere Yathiraj en deux sets contrôlés du début à la fin (21-9, 21-13).

« Dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé cela. »a-t-il soufflé, avouant avoir eu du mal à savourer son sacre japonais dans une salle désespérément vide en raison de la pandémie de Covid.

Le joueur de 26 ans a commencé sa journée de la meilleure des manières en remportant le match pour la médaille de bronze en double mixte aux côtés de Faustine Noël.

Paralympiques : Doublé en or pour les wheelies français Noakes et Mazur

Avant de se mettre au garde-à-vous sur le podium pour chanter La Marseillaise, il a joué avec le public tout au long de son match, harcelant la foule de ne jamais lâcher prise.

Mais pour lui, comme pour les supporters des Bleus, la soirée était loin d’être terminée. En attendant sa médaille, Mazur pensait déjà à son camarade, d’un an son aîné, avec qui il s’entraîne régulièrement.

« C’est comme un petit frère pour moi, il a été dans l’ombre et il mérite la lumière aujourd’hui »a imaginé ce supporter du Toulouse FC.

Et Charles Noakes n’a pas eu besoin d’être prié à deux reprises pour prendre cette lumière.

« Premier tournoi »

Intransigeant lors du tournoi de la catégorie SH6, réservé aux petits athlètes masculins, le Nantais a continué sur sa lancée, réalisant l’exploit de terminer la compétition sans perdre le moindre set.

« C’est le premier tournoi qu’il remporte, et il le fait ici. »Son entraîneur, Mourad Amrani, n’en revenait pas, même si Noakes n’avait commencé à jouer au badminton qu’il y a cinq ans.

Face à la Britannique Krysten Coombs, « Charly » a dû lutter pour empocher le premier set d’un tir envoyé sous un angle improbable, après avoir laissé filer deux balles de set.

Maintenant qu’il avait pris l’avantage, Noakes a continué à accélérer le rythme avec style, en réalisant de superbes tirs.

Le Nantais de 27 ans a progressivement fait monter le niveau et la température devant un public déjà surchauffé. Se montrant plus fort, Noakes a déployé toute sa panoplie pour prendre ses distances.

Une fois la victoire acquise (21-19, 21-13), il a enlevé son maillot tricolore, saisissant un drapeau français pour célébrer le premier titre de sa carrière.

« C’est l’un des plus beaux jours de ma vie (…), je travaille 35 heures par semaine depuis cinq ans, pour un seul instant, celui-là »Noakes a dit avec émotion.

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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