De l’avis des bénévoles de Office national de la météorologiele phénomène est relativement rare. Peut-être « un peu moins inhabituel que celui des aurores boréales », nuance Olivier Renard, président. Mais suffisamment insolite néanmoins pour avoir motivé Florentin Cayrouse, vice-président, à sortir du lit aux aurores, ce samedi 13 juillet 2024, pour immortaliser ces « de beaux nuages noctilucents » observé notamment près d’Argenton-sur-Creuse.
Ce sont des nuages nocturnes lumineux, qui ont la particularité de dégager de jolies teintes bleutées. Leur apparition est aléatoire : ils peuvent apparaître sous forme de filaments, d’ondulations, de spirales ou de voiles. Appelés aussi « nuages noctilucents », ils peuvent être observés à l’œil nu, par ciel clair, dans les deux heures qui suivent le coucher du soleil ou celles qui précèdent son lever.
Difficilement prévisible
Alors que les nuages classiques évoluent à une dizaine de kilomètres d’altitude, les nuages noctilucents se forment à très haute altitude, entre 75 et 90 km au-dessus de nos têtes, dans la mésosphère, où les températures sont très basses (entre 0 et moins 90°C). « Leur couleur, bleu argenté, résulte de la réflexion de la lumière solaire sur les très fins cristaux de glace présents à cette altitude », indique Florentin Cayrouse, dans sa publication sur la page Facebook de Office national de la météorologie.
La période la plus propice à leur observation se situe autour du solstice d’été (dans l’hémisphère nord), car c’est à ce moment-là que la mésosphère est la plus froide. Mais il faut un peu de chance.« Contrairement aux aurores boréales, elles sont difficiles à prévoir. Il faut dire qu’elles relèvent davantage d’un phénomène astronomique que météorologique », Olivier Renard l’explique. Pour les scientifiques, la formation de ces nuages noctilucents reste encore un mystère.