Eric Boisseau a le mouvement et la débrouillardise dans le sang. Fidèle usager du rail, il en a connu tous les prix et toutes leurs déclinaisons pendant 30 ans jusqu’au début des années 2010. « C’était l’époque où il me fallait encore 4h30 de train pour aller de Montpellier à Pau où habitent mes parents. Aujourd’hui, ça me prend deux heures de plus, c’est facile”, félicite l’éternel voyageur. Parce que le temps, c’est de l’argent.
Une fois par mois, toujours le premier week-end, Eric Boisseau se rend dans les Pyrénées-Atlantiques pour rendre visite à sa famille, aujourd’hui nonagénaire.
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Il voyage exclusivement sur réservation pour bénéficier du billet à un euro en vente uniquement en Occitanie. » J’achète à l’avance, une dizaine de jours avant mon départ, un billet Montpellier/Toulouse via Narbonne : un euro. Puis, un Toulouse/Lourdes : un autre euro. Et enfin, un Lourdes/Pau, à un prix Occitanie, le troisième euro. « .
Un voyage semé d’astuces
Parti de Montpellier avant midi, il est arrivé à destination vers 20 heures, en comptant l’attente des correspondances. « Sauf que je paie trois fois rien au lieu de 45,50 euros pour le même trajet en Intercités avec ma carte d’abonné à moins 30 %, soit 59,50 au plein tarif. J’ai une application sur mon smartphone qui me permet de trouver les meilleurs prix »confie-t-il, réussissant, entre autres astuces juridiques, à payer un billet Montpellier/Avignon avec l’euro symbolique. « Avignon a toujours été un lien privilégié dans le Languedoc. Les deux régions ont conservé leur accord concernant le Train Un Euro afin que cette destination, comme Tarascon, Beaucaire, Nîmes et Port-Bou, bénéficie du système.
Son seul grief de passager satisfait ? Trop de prix différents. « La SNCF dispose de quatre billetteries internes, TGV, Intercités, TER et One Euro Train, incompatibles entre elles et auxquelles s’ajoute Renfe avec deux fois deux passages à Perpignan et Narbonne. »