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DOSSIER. Comment Kamala Harris a réussi à redonner espoir aux démocrates face à Donald Trump

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La candidate surfe sur une vague de popularité sans précédent : les sondages la placent désormais au même niveau que Donald Trump et les soutiens affluent de toutes parts.

Les commentateurs américains parlent de « lune de miel » : depuis qu’elle est entrée en campagne à la place de Joe Biden, qui a fini par jeter l’éponge il y a seulement deux semaines, tout semble aller pour le mieux pour Kamala Harris. L’actuelle vice-présidente, qui défiera Donald Trump à l’élection présidentielle du 5 novembre, surfe sur une vague positive qui redonne de l’espoir à tout son camp. Les sondages suivent la même courbe : les deux candidats sont désormais au coude à coude.

Un sondage réalisé la semaine dernière par l’institut indépendant Morning Consult envisageait même, pour la première fois, la victoire de la candidate démocrate comme possible. Selon des estimations réalisées sur l’ensemble des Etats-Unis, elle pourrait obtenir 284 voix du Collège électoral (270 sont nécessaires pour être élue).

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Les sondages restent dans la marge d’erreur, mais le fait que le jeu ait été relancé après des mois de désespoir est déjà une première victoire pour les démocrates.

L’enthousiasme est revenu, et certains le comparent même à celui observé lors des campagnes de Barack Obama en 2008 et 2012. Lundi dernier, Kamala Harris a réuni plus de 10 000 spectateurs en liesse à Atlanta, en Géorgie, un Etat clé. « Elle a attiré autant de monde parce qu’elle a fait appel à des artistes pour faire le spectacle », s’est senti obligé d’ironiser Donald Trump, en référence à Quavo et Megan Thee Stallion, venus chanter avant le discours du candidat.

Le Projet 2025 en est la preuve : si Donald Trump gagne en novembre, il continuera à attaquer l’égalité, à supprimer les libertés et à saper notre démocratie. pic.twitter.com/JyJecPm54q

— Kamala Harris (@KamalaHarris) 5 août 2024

« Je n’en ai pas besoin : je remplis les stades à moi tout seul », a poursuivi le républicain. L’amertume de Trump ne cache pas une autre force du candidat démocrate : les soutiens affluent de toutes parts. De nombreux artistes ont annoncé publiquement leur soutien (George Clooney, Morgan Freeman, etc.). Beyoncé a donné l’autorisation pour que sa chanson, Freedom, ouvre les meetings de Kamala Harris.

« Exubérance irrationnelle »

Tous les anciens candidats démocrates à la présidentielle ont également fait part de leurs déclarations positives : Obama, Clinton et même Jimmy Carter, qui à 99 ans a déclaré vouloir « tenir bon » pour pouvoir déposer un bulletin de Harris dans l’urne. Un soutien massif des figures du parti qui contraste avec l’abandon subi par Donald Trump : aucun des anciens candidats républicains ne lui a apporté son soutien.

Même parmi les anciens candidats à la vice-présidence, seule Sarah Palin a adhéré à l’homme d’affaires. Son ancien « VP », Mike Pence, s’est brusquement détourné de Trump depuis que ce dernier a incité la foule et l’a désigné comme cible de ses partisans lors de l’invasion du Capitole le 6 janvier 2021…

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L’élan de Harris se reflète aussi financièrement : depuis début juillet, la candidate a récolté plus de 300 millions de dollars, un record sur une période aussi courte. Même si beaucoup avaient suspendu leurs contributions pendant que Joe Biden restait dans la course, cette somme en dit long sur le regain d’enthousiasme du côté démocrate. Trop ?

Maire républicain de Mesa, Arizona, John Giles :

« Je pense que le temps est venu pour nous, républicains de l’Arizona, d’admettre l’évidence… à savoir que la candidate de notre parti n’est pas qualifiée pour ce poste et que nous devons voter pour l’adulte présent dans la salle, à savoir Kamala Harris. » pic.twitter.com/ZV7F2KTGIE

— Les électeurs républicains contre Trump (@AccountableGOP) 5 août 2024

David Axelrod, ancien conseiller d’Obama, a prévenu : « Il y a une exubérance assez irrationnelle en ce moment, parce que le désespoir règne depuis longtemps, et maintenant les gens pensent qu’il y a une chance de victoire », a-t-il déclaré. « Elle a une très forte dynamique, mais si vous regardez les sondages, la course reste très serrée. Ce sera un combat très dur. »

Cette « Kamalamania » s’est propagée sur les réseaux sociaux, où de nombreux jeunes électeurs créent des vidéos mettant en avant le côté « cool » de la candidate. A moins de 100 jours du scrutin, la popularité de la candidate semble pour l’instant être le meilleur atout des démocrates. Même si des doutes subsistent sur sa capacité à convaincre les électeurs indépendants des « swing states », qui décideront du sort du scrutin.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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