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Dons français à des associations poussées par la guerre en Ukraine

Les Français ont continué d’envoyer de l’argent à des associations caritatives en 2022, une augmentation des dons liée notamment au conflit en Ukraine. Mais les principaux collecteurs restent inquiets car les besoins explosent pour venir en aide aux plus démunis.

Malgré l’inflation, les Français ont continué d’envoyer de l’argent aux associations caritatives en 2022, une hausse des dons liée notamment à la crise en Ukraine. Mais les principaux collecteurs restent inquiets car les besoins explosent pour venir en aide aux plus démunis.

S’il est trop tôt pour obtenir des chiffres consolidés pour l’ensemble de 2022, la plupart des organisations contactées par l’AFP se réjouissent que leurs donateurs ne les aient pas abandonnés, sauf peut-être les plus modestes. entre eux.

« Avec l’inflation, on a eu une défection des petits donateurs, ceux qui donnaient 20 ou 50 euros par an », résume Samantha Millar-Hoppe, responsable de la générosité du grand public au Secours catholique.

Mais à l’inverse, d’autres donateurs plus aisés « ont été plus généreux que d’habitude », poursuit-elle : « certains nous ont dit ‘je fais un chèque plus important cette année parce que je sais que pour vous c’est plus compliqué que jamais.

Les statistiques de 2022 doivent en tout cas être analysées avec prudence, en raison de la crise ukrainienne qui a généré un élan de générosité exceptionnel, mais pas forcément renouvelable.

Ainsi au premier semestre 2022, les dons ont augmenté de 10,7% par rapport à la même période de l’année précédente, a calculé France Générosités, le syndicat professionnel qui regroupe 136 associations et fondations.

Un « effet Ukraine »

Mais sans les montants spécifiquement destinés à l’Ukraine, la hausse n’aurait atteint que 1,6 %, soit « l’une des plus faibles hausses observées par rapport aux autres années », s’inquiète Nadège Rodrigues, directrice des études et de la communication.

Autrement dit, en écartant la particularité ukrainienne, « la hausse des dons ne compense pas l’inflation », qui peut être inquiétante pour 2023, résume Nadège Rodrigues.

« Sans l’Ukraine, nous aurions eu une baisse de 10 à 12% », a déclaré Samuel Coppens, porte-parole de l’Armée du Salut, qui anticipe une baisse des dons de 5% en 2023. « Certains donateurs nous ont dit ‘Cette année je peux ‘t’aider, parce que je dois d’abord aider mes petits-enfants' », témoigne-t-il.

Pourtant « la France reste généreuse », grâce à « une caisse de donateurs qui ont un vrai sens du bien commun, qui continuent à faire cet effort », témoigne Samuel Coppens.

Et heureusement, parce que « la société va mal, très clairement », et les besoins augmentent pour aider les plus démunis : « Dans nos distributions alimentaires, on voit de plus en plus de nouveaux bénéficiaires, notamment des étudiants, ou des retraités qui reçoivent une toute petite Pension ». « Là où on servait 400 repas il y a deux ou trois ans, maintenant c’est 600 », ajoute ce responsable.

Pour Jacques Malet, président du réseau « Recherche et Solidarité » d’experts et d’universitaires, les associations peuvent compter sur la « grande fidélité » de leurs plus généreux donateurs.

« Anxieux pour l’avenir »

Quelque 80% des sommes apportées le sont par environ 20% des donateurs, souvent très intéressés, et sur le long terme, par les projets menés avec leur argent, « un peu comme des investisseurs », selon lui.

Nombre de ces fidèles soutiens règlent également leur don par prélèvement mensuel, un mode de paiement « moins lié aux aléas de la crise », observe Sophie Rieunier, professeur de sciences de gestion à Marne-la-Vallée et spécialiste de la collecte de fonds. .

Par ailleurs, de nombreux donateurs restent « à l’aise financièrement »: « l’inflation les touche aussi, mais pour eux le don n’est pas une variable d’ajustement », ajoute Sophie Rieunier.

Pourtant, les associations sont « inquiètes pour l’avenir » et sont sans cesse à la recherche de nouvelles méthodes pour attirer des donateurs ou augmenter leur collecte, note ce spécialiste.

Ainsi, en décembre dernier, les bénévoles du Secours populaire qui emballaient des cadeaux de Noël en échange d’un petit don se sont équipés de terminaux de cartes bancaires, raconte Thierry Robert, le secrétaire national de l’association.

C’était bien pour eux : les gens ayant de moins en moins de cash sur eux, « la générosité passe du cash à l’argent dématérialisé ». Et au final, au lieu de quelques pièces, les utilisateurs de cartes bancaires « donneront facilement jusqu’à cinq euros », se réjouit Thierry Robert.

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