Donald Trump se qualifie de « père de la fécondation in vitro » pour attirer les électrices
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Donald Trump lors d’une réunion publique organisée par FoxNews et diffusée le 16 octobre 2024.
ÉTATS-UNIS – Une nouvelle extravagance. Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a proclamé ce mercredi 16 octobre, devant un public exclusivement féminin, qu’il était le « père de la fécondation in vitro »une question sensible et très politique à l’approche de l’élection présidentielle.
« Nous sommes véritablement le parti de la fécondation in vitro. Les démocrates ont essayé de nous attaquer sur ce point, mais nous sommes encore plus actifs qu’eux dans le domaine de la fécondation in vitro. »ou FIV, a déclaré l’ancien président américain lors d’une émission sur Fox News.
Ce dernier n’a pas expliqué davantage ses propos, restant vague sur ce thème, l’un des principaux points faibles de sa campagne. Et pour rappel New York Times, Les élus républicains du Congrès ont voté à deux reprises contre une loi qui protégerait la FIV.
Dans la même interview, il a raconté comment, après une décision de justice en février interdisant cette technique dans un Alabama très conservateur, la sénatrice républicaine Katie Britt l’avait appelé pour l’aider à se défendre face à une polémique croissante. Il lui dit alors : » expliquez-moi la FIV très vite, et en deux minutes j’ai compris et j’ai dit » non non nous sommes pour la FIV ! » »dit encore l’ex-président.
« Une blague »
Pour cette émission, préenregistrée mardi dans l’Etat très contesté de Géorgie, le milliardaire se trouvait devant un public composé exclusivement de femmes mais totalement conquis par le républicain, qui a applaudi à plusieurs reprises. Après la réunion publique, la porte-parole de la campagne, Karoline Leavitt, a expliqué que la remarque de Donald Trump sur la FIV était « une blague faite dans un élan d’enthousiasme à l’idée de répondre à une question » sur le sujet.
Donald Trump est loin derrière dans les sondages par sa concurrente Kamala Harris au sein de l’électorat féminin, qui surveille de près les déclarations liées à la question sensible du droit à l’avortement.
Au cours des 15 dernières années, Donald Trump s’est montré très changeant sur la question, se décrivant d’abord comme « pro-choix » avant d’appeler « une forme de punition » pour les femmes qui souhaitent avorter.
Kamala Harris répond et affronte
Donald Trump se vante d’avoir, par sa nomination de trois juges conservateurs à la Cour suprême, permis l’annulation en juin 2022 de la garantie constitutionnelle du droit à l’avortement. Mais face aux critiques répétées des démocrates et au soutien d’une majorité de l’opinion publique en faveur du droit à l’avortement, l’ancien président prend désormais soin de se présenter comme un défenseur du droit à l’avortement. « droits reproductifs ».
A l’opposé, la candidate démocrate se présente comme une fervente défenseure du droit des femmes à contrôler leur corps. « Donald Trump s’est autoproclamé « père de la fécondation in vitro », mais de quoi parle-t-il ? » a demandé Kamala Harris, qui a décrit sa rivale comme « plutôt bizarre ».
« Ses interdictions de l’avortement ont déjà compromis l’accès à cette technique dans tous les États du pays – et son propre programme pourrait mettre fin à la fécondation in vitro. »continua-t-elle. « Alors ne nous laissons pas distraire par son choix de mots. La réalité est que ses actions ont déjà porté préjudice aux femmes et aux familles. »
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