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Donald Trump refuse de témoigner à son procès à New York

Donald Trump refuse de témoigner à son procès à New York

« La bonne nouvelle est qu’ils (l’accusation) n’ont fourni aucune preuve. Il n’y a pas d’infraction », a déclaré l’ancien président à la sortie du tribunal, le premier de l’histoire à comparaître dans un procès pénal. Selon lui, l’affaire « devrait être classée sans suite avant même un verdict ».

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La prochaine audience, purement procédurale, aura lieu jeudi. « Mardi (prochain), vous entendrez les plaidoiries » de la défense et de l’accusation, « et j’espère que vous commencerez à délibérer » le lendemain, a déclaré le juge Juan Merchan aux jurés.

Le juge confiera alors aux douze jurés la lourde tâche de décider si Donald Trump est coupable, hors de tout doute raisonnable, de 34 falsifications comptables liées au paiement de 130 000 dollars à la star du porno Stormy Daniels, pour éviter un éventuel scandale sexuel au tout début. fin de la campagne présidentielle de 2016. Ce paiement était destiné à acheter son silence sur une relation sexuelle que l’actrice, de son vrai nom Stephanie Clifford, affirme avoir eue avec Donald Trump en 2006, alors qu’il était déjà marié à sa femme Melania. L’ancien président nie cette relation.

Pour le déclarer coupable, il faudra l’unanimité des jurés. Une condamnation aurait l’effet d’un séisme politique pour le candidat républicain, 77 ans, même si elle ne l’empêcherait pas de se présenter.

« Équilibre des pouvoirs »

Pendant plus de quatre semaines, le jury a vu défiler les principaux acteurs du dossier. Stormy Daniels leur a raconté en détail le souvenir qu’elle a d’une relation sexuelle avec le milliardaire républicain, un acte selon elle consensuel mais où le « rapport de force » était « déséquilibré », et a expliqué les raisons qui l’avaient poussé à « vendre » son histoire.

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Ensuite, l’ancien confident de Donald Trump, désormais son ennemi juré, Michael Cohen, a incriminé son ancien patron, assurant qu’il avait approuvé le paiement de l’actrice. Michael Cohen s’en est occupé personnellement, avant que, selon lui, Donald Trump ne valide son remboursement une fois à la Maison Blanche. C’est ce remboursement qui est au cœur de l’accusation, car les dépenses ont été maquillées en « frais juridiques » dans les comptes du groupe d’entreprises de la famille Trump pour cacher, selon l’accusation, qu’elles avaient permis d’éviter un scandale sexuel. en pleine campagne présidentielle.

Donald Trump est poursuivi pour falsification comptable, mais les procureurs ont cherché à démontrer que cette dissimulation visait à « corrompre » l’élection présidentielle de 2016, remportée de justesse contre Hillary Clinton.

« Mentir » et « intimider »

Donald Trump avait assuré, avant le procès, qu’il témoignerait dans la salle d’audience. Mais ses avocats ne l’ont pas appelé. C’est ce que prédisaient de nombreux observateurs, soulignant que le milliardaire s’exposait au risque d’un contre-interrogatoire impitoyable de la part des procureurs.

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La défense a tout fait pour discréditer les principaux témoins, à commencer par Michael Cohen, accusateur N.1 dont l’impression laissée sur les jurés sera cruciale. Lors d’un contre-interrogatoire qui s’est étalé sur trois jours, les avocats de Donald Trump n’ont rien épargné à celui qui se décrit comme l’homme des mauvais tours de l’ancien président, capable de « mentir » et de « intimider » pour lui, mais dont les versions ont varié et qui a déjà été reconnu coupable de mensonge sous serment devant le Congrès américain.

Mardi, le deuxième et dernier témoin de la défense, l’avocat Robert Costello, a également remis en question la version de Michael Cohen. Mais il a surtout marqué le public en faisant sortir le juge, d’habitude imperturbable, de ses gonds. S’exprimant d’une manière familière et théâtrale, ne masquant pas son exaspération face aux interventions du magistrat, Robert Costello a été sévèrement réprimandé et rappelé à l’ordre, le juge évacuant même la salle pour s’expliquer auprès de lui.

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