Après une première confrontation le 10 septembre, la candidate démocrate a proposé samedi à son rival républicain de débattre sur CNN le 23 octobre. Donald Trump lui a répondu par un non catégorique.
Donald Trump ne veut pas s’engager dans un deuxième duel avec Kamala Harris. La candidate républicaine a rejeté ce samedi 21 septembre le défi lancé par sa rivale démocrate de débattre à nouveau avant l’élection présidentielle américaine du 5 novembre.
« Il est trop tard pour organiser un nouveau débat, le vote a déjà commencé », a écarté l’ancien président, en référence au démarrage du vote anticipé dans certains Etats du pays.
La vice-présidente avait suggéré quelques heures plus tôt à son adversaire républicain une confrontation le 23 octobre, sur CNN. « J’espère que Donald Trump se joindra à moi », avait-elle déclaré sur X.
Un résultat toujours aussi incertain
De l’avis général, c’est elle qui a dominé leur échange le 10 septembre, entraînant sans cesse son rival sur les sujets les plus susceptibles de blesser son ego – la présence à ses meetings, la désaffection de ses anciens alliés politiques, sa réputation internationale…
Cela n’a pas empêché Donald Trump d’affirmer qu’au contraire, c’était lui qui avait « gagné » le débat, tout en attaquant l’impartialité des deux journalistes d’ABC qui modéraient les discussions.
Le candidat républicain avait déjà participé en juin à un duel avec Joe Biden, qui s’était avéré catastrophique pour le président démocrate. Quelques semaines plus tard, le dirigeant octogénaire avait décidé de jeter l’éponge en faveur de son vice-président, l’un des plus grands bouleversements politiques de l’histoire américaine.
Depuis le retrait de Joe Biden, l’issue de l’élection présidentielle est plus incertaine que jamais. Donald Trump et Kamala Harris sont au coude à coude dans plusieurs des sept États clés où tout va probablement se jouer.
Trump vise Mars d’ici la fin de son second mandat
Le républicain septuagénaire, cible de deux tentatives d’assassinat présumées, se trouvait samedi dans l’une d’elles, en Caroline du Nord, pour un meeting de campagne. S’exprimant derrière une imposante vitre blindée, le candidat a prédit avec assurance « sa victoire » à l’élection.
Avant de se lancer dans de nouvelles diatribes anti-immigration, accusant sans fondement « les migrants d’attaquer les villages et les villes du Midwest », puis de promettre à la foule que les États-Unis « atteindraient Mars d’ici la fin de son mandat », et d’entamer de petits pas de danse, pour le plus grand bonheur de ses partisans.
L’ancien président a remporté cet Etat du sud-est, bordé par l’Atlantique, lors de son duel avec Joe Biden en 2020. Mais sa nouvelle rivale Kamala Harris compte sur les Afro-Américains et les jeunes, deux électorats remotivés par sa candidature, pour s’y affirmer.
D’autant que Donald Trump pourrait souffrir d’un scandale visant un candidat au poste de gouverneur, que le milliardaire républicain soutient depuis longtemps ardemment. Mark Robinson, qui ambitionne de devenir le premier gouverneur noir de cet Etat, est accusé, selon CNN, d’avoir publié des messages controversés, sur le nazisme ou l’esclavage, publiés sur un site pornographique dans les années 2010.
Alors que l’élection présidentielle aura lieu le 5 novembre, les Américains ont déjà commencé à voter. Les bureaux de vote ont ouvert vendredi pour le début du vote anticipé en Virginie, au Minnesota et dans le Dakota du Sud.
