« Nous devons prendre soin de nos forces armées. Nous l’avons déjà fait, nous devrons le refaire », a insisté jeudi le président élu lors d’un gala dans son fief de Mar-a-Lago, à Palm Beach, en Floride.
Donald Trump a promis jeudi un « armée forte » et la fin des guerres au Moyen-Orient et en Ukraine, tandis que les ministères de la Défense et des Affaires étrangères assuraient que la transition entre démocrates et républicains se ferait en douceur jusqu’au 20 janvier. Lors d’un gala dans son fief de Mar-a-Lago à Palm Beach, Floride, le président élu s’est félicité de ses nominations sensationnelles à la Santé, à la Justice, à la Défense et à une commission pour« efficacité gouvernementale » confié à Elon Musk.
« Nous devons redevenir un grand pays avec de faibles impôts et une armée forte. Nous devons prendre soin de nos forces armées. Nous l’avons déjà fait, nous devrons le refaire. »Trump a insisté, critiquant « le gros morceau » représenté par les quelque 1 000 milliards de dollars de dépenses américaines en Afghanistan de 2001 à 2021. Ce chiffre colossal a été avancé par le président Joe Biden lors du retrait militaire d’août 2021.
Une armée réduite ?
Partisan d’une politique étrangère non interventionniste, Trump a promis de « travailler sur le Moyen-Orient et travailler très dur sur la Russie et l’Ukraine » parce que « il faut que ça s’arrête ». Le président élu a chargé Elon Musk de proposer des coupes claires de quelque 2 000 milliards de dollars dans les dépenses du gouvernement fédéral, avec de possibles suppressions de nombreux postes à responsabilité au Pentagone.
Interrogée sur un risque de réduction de la taille de l’armée la plus puissante de la planète, la porte-parole adjointe à la Défense de l’actuelle administration démocrate, Sabrina Singh, a rappelé le blocage pendant des mois en 2023 par un sénateur républicain au Congrès de la nomination de 425 militaires. dirigeants. « Un nombre important de postes d’officiers généraux et supérieurs (étaient) en attente (…) et les gens occupaient donc deux, trois postes en même temps : oui, cela aurait un impact sur les opérations, sur le moral et sur le ministère »a prévenu Mme Singh.
« Assurer une transition ordonnée et sereine »
Mais d’ici l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, « (nous ferons) tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer une transition ordonnée et sereine »a-t-elle promis. « Lorsque l’équipe du prochain secrétaire sera prête pour cette transition, nous voulons nous assurer qu’elle est prête à réussir. »a ajouté le porte-parole, sans évoquer les contacts entre le ministre et chef sortant du Pentagone, Lloyd Austin, et celui qui a été désigné par Donald Trump, Pete Hegseth.
Ce présentateur de la populaire chaîne conservatrice Fox News est un ancien officier d’infanterie de la Garde nationale, déployé en Irak et en Afghanistan. Si cet homme de 44 ans, qui n’a jamais dirigé une seule institution, est confirmé par le Sénat, il commandera 3,4 millions de militaires et de civils et sera à la tête d’un budget annuel faramineux de plus de 850 milliards de dollars.
Quant à la diplomatie américaine, le secrétaire d’État démocrate Antony Blinken aurait dû « dans les semaines à venir, des échanges adéquats » avec son successeur désigné mercredi, Marco Rubio, concernant la transition, selon le porte-parole du Département d’État, Vedant Patel. Le sénateur républicain de Floride, âgé de 53 ans, connu pour ses positions hostiles à l’égard de la Chine et de l’Iran, sera « un ardent défenseur de notre nation, un véritable ami de nos alliés et un guerrier intrépide qui ne reculera jamais face à nos adversaires »a félicité Donald Trump