Donald Trump obtient les pleins pouvoirs, un scénario rêvé sur le papier
Victoire totale pour Donald Trump. Les républicains ont obtenu la majorité absolue à la Chambre des représentants, selon les dernières projections des médias américains. Le Grand Vieux Parti a ainsi remporté 218 sièges, selon le comptage réalisé ce jeudi matin, heure française, par La presse associéecontre 208 sièges pour les démocrates.
Plusieurs personnalités de son entourage politique, comme le président Mike Johnson, ont été réélues. Le décompte reste en cours en Californie, dans le Maine, en Iowa et en Alaska. Avec une majorité républicaine également au Sénat – dont le patron est désormais incarné par John Thune -, depuis que la vague rouge a remporté 53 sièges contre 47 pour les démocrates à la Chambre haute, les républicains dominent désormais le Congrès.
La configuration n’est cependant pas nouvelle. Dès son premier mandat en 2016, Trump avait également remporté le Congrès. Cette année, la situation laisse de facto carte blanche au futur 47e président des États-Unis pour poursuivre sa politique. Au menu ? Des baisses d’impôts, une augmentation des droits de douane ou encore une politique migratoire basée sur des expulsions massives.
Outre la conduite de sa politique, le contrôle du Sénat donnera à Donald Trump un avantage non négligeable : influencer la ratification des traités ou la nomination ou la révocation de personnalités au sein du gouvernement. Le président républicain a déjà indiqué vouloir contourner ce processus au Sénat, en utilisant une clause lui permettant de procéder à des nominations temporaires.
Le Grand Old Party dispose également d’une certaine base, grâce à la Cour suprême. La plus haute instance judiciaire compte neuf juges, nommés à vie. Cependant, six d’entre eux ont été placés par des Républicains. Un tiercé gagnant. Et cette dynamique n’est pas près de s’essouffler : deux juges conservateurs âgés de plus de 70 ans pourraient être remplacés durant le mandat Trump par des juges… plus jeunes.
Une majorité néanmoins mince
L’alignement des planètes semble optimal. Sur le papier, oui. Le président de la Chambre, Mike Johnson, devra composer avec les nuances de son parti, certains étant plus conservateurs que d’autres. Par ailleurs, plusieurs personnalités majeures du Congrès ont rejoint l’équipe gouvernementale, comme Elise Stefanik, Michael Waltz et Matt Gaetz.
« Le président Trump comprend et apprécie pleinement les calculs effectuésa nuancé Mike Johnson, rapporte le Washington Post. Je ne m’attends pas à ce que d’autres membres partent « .
Les démocrates pourront également apporter leur contribution à la machine législative. Comme l’a souligné Temps Financiercertaines politiques budgétaires et fiscales nécessitent une majorité simple des deux chambres. Mais d’autres textes nécessitent l’approbation d’une majorité plus importante au Sénat, l’équivalent de 60 voix. Et les républicains n’en ont que 53 à la Chambre haute. De quoi donner du fil à retordre au président.