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Donald Trump n’aura pas tenu cette promesse majeure lors du procès Stormy Daniels

Donald Trump, ici s'adressant aux médias avant de quitter le tribunal pénal de Manhattan, à New York, le 20 mai 2024.
Bloomberg/Bloomberg via Getty Images Donald Trump, ici s’adressant aux médias avant de quitter le tribunal pénal de Manhattan, à New York, le 20 mai 2024.

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Donald Trump, ici s’adressant aux médias avant de quitter le tribunal pénal de Manhattan, à New York, le 20 mai 2024.

ÉTATS-UNIS – Finalement, ce sera sans sa parole. Les débats se sont terminés ce mardi 21 mai à New York lors du procès pénal historique de Donald Trump pour paiements cachés à une actrice de films pour adultes, où l’ancien président des États-Unis a refusé de témoigner.

Le milliardaire avait néanmoins assuré, avant le début du procès le 15 avril, qu’il témoignerait devant les jurés pour « dites la vérité, et la vérité est qu’il n’y a aucune trace ». Ce revirement, ce mardi, avait été envisagé par de nombreux observateurs, pour qui Donald Trump se serait exposé au contre-interrogatoire sans merci des procureurs.

Après plus de quatre semaines de débats, le deuxième et dernier témoin de la défense a bouclé son audition, ouvrant la voie aux toutes dernières phases de ce procès aux enjeux importants pour le candidat républicain à l’élection présidentielle du 5 novembre. « Mardi (prochain), vous entendrez les plaidoiries » de la défense et de l’accusation, « et j’espère que vous commencerez à délibérer » le lendemain, le juge Juan Merchan l’a déclaré aux jurés.

Le juge confiera ensuite aux jurés la lourde tâche de décider si Donald Trump est coupable, hors de tout doute raisonnable, de 34 falsifications comptables liées au paiement de 130 000 dollars à la star du porno Stormy Daniels, pour éviter un éventuel scandale sexuel à la toute fin de l’année. la campagne présidentielle de 2016.

Ce paiement était destiné à acheter son silence sur une relation sexuelle que l’actrice, de son vrai nom Stephanie Clifford, affirme avoir eue avec Donald Trump en 2006, alors qu’il était déjà marié à sa femme Melania. Donald Trump nie cette relation.

Pour le déclarer coupable, il faudra l’unanimité des jurés. « Tout le monde dit qu’il n’y a pas de crime (…) Tous les experts disent qu’il n’y a pas de crime et que je n’ai rien fait de mal », a lancé l’ancien président des États-Unis dès son arrivée au tribunal ce mardi, le premier de l’histoire à comparaître dans un procès pénal. Si le septuagénaire était condamné, il pourrait encore se présenter à la présidentielle.

19 témoins

L’examen du dossier s’est terminé avec un témoin de la défense, l’avocat Robert Costello, un vieux vétéran des tribunaux qui a remis en question la veille la version de l’accusateur numéro un, l’ancien homme de confiance de Donald Trump, Michael Cohen.

Mais ce témoin a surtout marqué l’audience de lundi en faisant sortir de ses gonds le juge Juan Merchan, d’habitude imperturbable. S’exprimant sur un ton familier et théâtral, ne masquant pas son exaspération face aux interventions du magistrat, Robert Costello a été sévèrement réprimandé et rappelé à l’ordre. Voyant qu’il continuait à le regarder droit dans les yeux, le juge a même fait évacuer la pièce pendant quelques minutes pour s’expliquer auprès du témoin.

L’accusation a appelé 19 témoins et soumis des centaines de documents à la procédure, parmi lesquels des échanges de SMS et d’emails entre les protagonistes, ainsi que les factures et chèques au centre des accusations.

Le procès a alterné entre phases sèches et techniques, et témoignages intenses, comme ceux de Stormy Daniels et Michael Cohen. L’actrice a partagé son expérience de sa rencontre avec Donald Trump et de sa relation sexuelle avec lui en 2006, un acte consensuel selon elle mais où le  » équilibre des pouvoirs «  avec l’homme d’affaires était « déséquilibré ».

Quant à Michael Cohen, il a directement incriminé son ancien patron en affirmant qu’il avait approuvé le paiement de 130 000 $ à Stormy Daniels. L’ancien avocat avait lui-même pris en charge le paiement quelques jours avant le vote de 2016 et avait assuré que Donald Trump avait validé son remboursement en 2017. Des dépenses déguisées selon l’accusation en « frais juridiques » dans les comptes de son groupe d’entreprises Trump Organization, d’où les poursuites pour falsification comptable.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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