Lors d’un meeting de campagne lundi en Pennsylvanie, Donald Trump a surpris l’assistance en interrompant son discours pour jouer sa musique préférée pendant plus de 30 minutes. Parmi les airs choisis, deux pièces interprétées par Luciano Pavarotti alors que la famille du ténor italien avait demandé le retrait de Nessun Dorma de ses meetings lors de la campagne 2016.
Le meeting de campagne auquel ont participé des milliers de militants pro-Trump réunis le 14 octobre à Oaks (Pennsylvanie) a pris une tournure surréaliste. Après deux interruptions dans son discours suite à un malaise dans l’assistance, Donald Trump a décidé de proposer « un festival de musique. » Arrêtons les questions, écoutons de la musique ! « , » a déclaré le candidat républicain.
Donald Trump a alors demandé que soit diffusée sa playlist préférée. Une « fête surprise » qui a duré une trentaine de minutes au son des tubes de Village People à Elvis Presley, en passant par des standards chantés par Andrea Bocelli et Luciano Pavarotti. A la fin de cette séquence musicale, l’ancien président américain a sifflé la fin de la rencontre sans passer par la traditionnelle case” questions et réponses ». Un épisode qui a été moqué par son adversaire démocrate Kamala Harris qui a écrit sur X : « J’espère qu’il va bien.
Donald Trump sommé de cesser d’utiliser des chansons sans autorisation
Ce long intermède musical a débuté avec la diffusion duJe vous salue Marie de Franz Schubert chanté par Luciano Pavarotti écouté religieusement par Donald Trump avant de passer à des pièces plus rythmées dont la version opéra de C’est le monde d’un homme chanté en duo par Pavarotti et James Brown.
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump diffuse dans ses meetings des chansons chantées par le ténor italien dont il dit, depuis des années, qu’il était « son grand ami. Une relation assez chaotique qui débute plutôt mal en 2000 lorsque Luciano Pavarotti, invité par le milliardaire à se produire dans son casino du Taj Mahal à Atlantic City, doit interrompre son récital à cause d’une perte de voix. Le récital a été reporté à l’année suivante mais Donald Trump n’y a pas assisté.
Les valeurs de Pavarotti « incompatible » avec ceux de Trump
Le deuxième lien indirect entre les deux hommes est encore moins glorieux. Après avoir utilisé Nessun Dormale grand air de Turandot de Giacomo Puccini, lors des premiers meetings de la campagne présidentielle de 2016, Nicoletta Mantovani, la veuve du chanteur et ses trois filles ont exigé le retrait de cette représentation, arguant que » Les valeurs de fraternité et de solidarité défendues par Pavarotti sont incompatibles avec la vision du monde de Trump.»
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L’utilisation non autorisée de chansons lors des rassemblements de Donald Trump a suscité de nombreuses oppositions et demandes de retrait de la part de grandes stars de la musique. Ce fut notamment le cas d’Elton John, Prince, Céline Dion, Abba, Adèle, Beyoncé ou encore Bruce Springsteen pour son tube emblématique. Né aux États-Unis que les partisans de Donald Trump aiment désormais détester.
Philippe Gault
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