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Donald Trump déteste la voiture électrique… mais la soutient désormais ouvertement !

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas vraiment du côté de la campagne présidentielle de Donald Trump. Si l’ancien locataire de la Maison Blanche entre 2017 et 2021 est connu pour ses sorties toujours volontairement provocatrices et ses volte-faces, Le voilà qui soutient la voiture électrique… même s’il y a toujours été farouchement opposé !

Ce changement d’attitude s’est produit en quelques jours, passant de complet à complet sans prévenir. Le 31 juillet dernier, le candidat républicain déclarait en effet lors de la conférence de l’Association nationale des journalistes noirs à Chicago qu’il était « contre quiconque possède une voiture électrique ». Même si « Elon Musk m’a soutenu et c’est un de mes amis », ajoute-t-il. Il n’y a pas vraiment d’arguments pour étayer sa position. mais on peut imaginer que cette voiture électrique est devenue l’un des totems de l’énergie propre ou de la lutte contre le réchauffement climatique dont Donald Trump ne se soucie pas.

La marionnette d’Elon Musk ?

Elon Musk soutient Donald Trump lors de l'élection présidentielle américaine de cette année.
Elon Musk soutient Donald Trump lors de l’élection présidentielle américaine de cette année.© Microsoft

Cependant, depuis cette sortie, Les opinions de Donald Trump sur les véhicules à batterie, qui représentent environ 10 % du parc automobile américain, semblent avoir radicalement changé. En tout cas, on se sent obligé de tempérer un peu son vin sur le sujet. Peut-être s’est-il rappelé que l’un de ses plus gros donateurs pour sa campagne présidentielle n’était autre que… le patron de Tesla ?

Alors samedi, lors d’un meeting à Atlanta, il a déclaré : « Je suis pour les voitures électriques, je dois l’être parce qu’Elon m’a très fortement soutenu. » Et il a continué : « Je n’ai donc pas le choix. » Un revirement qui prête à sourire et qui sent le coup de fil de l’homme le plus riche du monde (ça dépend des jours…) pour demander au candidat qu’il soutient, intellectuellement et financièrement (on a parlé de 45 millions de dollars par mois, mais sans que cela soit confirmé), de reconsidérer sa position. L’ancien magnat de l’immobilier a donc dû reconnaître que les véhicules électriques conviennent à « une petite tranche de la population » et que « tous les types de voitures imaginables » doivent être disponibles.Malgré ce revirement, nous sommes encore loin d’une conviction profonde…

Une bénédiction pour Kamala Harris

Mais ce revirement de Donald Trump sur les voitures électriques suffira-t-il à faire oublier à ses partisans (ceux qui soutiennent les voitures électriques) qu’il leur avait dit il n’y a pas si longtemps qu’elles pouvaient « pourrir en enfer » ? Rien n’est moins sûr. Et sa volonté de prendre Elon Musk comme conseiller politique s’il revient un jour à la Maison Blanche ? Je ne suis pas sûr non plus.

D’autant que du côté démocrate, cette rhétorique anti-VE est presque un cadeau pour la candidate Kamala Harris. Car les voitures électriques, largement poussées par les politiques de Joe Biden (crédits d’impôts pour les particuliers, subventions fédérales pour les constructeurs, aides aux États pour développer les réseaux de bornes de recharge) sont produits dans des États clés, les fameux « swinging states » qui peuvent faire basculer une élection, avec un large collège électoral. Comme la Géorgie, le Michigan ou le Wisconsin. Et que de nombreux emplois créés dans ces États le sont grâce à la politique de Biden. Pourquoi voter pour un Trump qui veut y mettre fin « dès le premier jour » ?

Kamala Harris l’a visiblement bien compris, et a déjà reçu le soutien du très influent UAW (Union Automotive Workers), le syndicat américain des travailleurs de l’automobile le 31 juillet 2024.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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