Donald Trump confie la lutte contre l’immigration à Tom Homan, un « dur parmi les durs »
Le « tsar des frontières », comme le surnomment Donald Trump et ses partisans, fait son grand retour par la grande porte. Tom Homan, 62 ans, sera en charge des questions d’immigration à travers l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration (ICE), comme lors du premier mandat du républicain (2017-2021), a annoncé ce dernier dimanche 10 novembre.
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« Je suis heureux d’annoncer que l’ancien directeur de l’ICE et pilier du contrôle des frontières, Tom Homan, rejoindra l’administration Trump où il sera responsable des frontières de notre pays », a écrit le président élu des États-Unis sur son réseau Truth Social.
A la tête de l’ICE, 4 000 enfants avaient été séparés de leurs parents
Tenant une ligne radicale sur l’immigration, Tom Homan est resté conseiller de Donald Trump durant cette campagne. L’homme est apparu à la Convention nationale républicaine en juillet, déclarant à ses partisans : « J’ai un message pour les millions d’immigrés illégaux que Joe Biden a autorisés à entrer dans notre pays : vous feriez mieux de commencer à faire vos valises maintenant. »
Lorsqu’il était à la tête de l’ICE, lors du premier mandat de Donald Trump, près de 4 000 enfants migrants ont été séparés de leurs parents et placés en détention. C’est un « dur parmi les durs », expliqué à Ouest de la France le journaliste David Thomson pendant la campagne. Avec le retour au pouvoir de Trump, « Ce sera une tolérance zéro et ce serait du jamais vu pour les Etats-Unis », a-t-il déclaré en septembre.
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« Je connais Tom depuis longtemps et il n’y a personne de mieux que lui pour surveiller et contrôler nos frontières », a assuré Donald Trump dimanche. Il dit que le nouveau directeur de l’ICE sera responsable de « toutes les expulsions d’étrangers en situation irrégulière vers leur pays d’origine ».
Trump veut « la plus grande opération d’expulsion » de l’histoire du pays
Le président élu de 78 ans s’est engagé à lancer, dès son premier jour de mandat, la plus grande expulsion d’immigrés illégaux de l’histoire des États-Unis.
Au cours de sa campagne, il s’en est pris à plusieurs reprises à « l’invasion » des migrants illégaux qui, selon lui, « empoisonner le sang » de son pays. Dans ses discours, il a grandement exagéré les tensions locales et induit son auditoire en erreur sur les statistiques et la politique d’immigration, puisque les migrants commettent proportionnellement moins de crimes que la population locale.
Le Républicain a notamment promis de rétablir une politique de séparation des familles à la frontière.
Le candidat Trump avait également promis de « sécuriser (la) frontière au sud (avec le Mexique) en achevant le mur frontalier commencé » lors de son mandat précédent et d’utiliser des technologies de pointe « pour le surveiller et le sécuriser ». Entre 2016 et 2020, seuls 750 km de ce « mur » ont été réalisés sur les 1 600 kilomètres promis.