Le candidat républicain Donald Trump a qualifié vendredi 26 juillet Kamala Harris de femme « de gauche radicale » et a déclaré que ses propos sur Israël, le principal allié des États-Unis, étaient « irrespectueux ».
Donald Trump a vertement attaqué, vendredi 26 juillet, Kamala Harris et le camp démocrate. Il a notamment fustigé les positions de la nouvelle candidate sur le Moyen-Orient en vue de l’élection présidentielle de novembre.
Il l’a qualifiée de « gauchiste radicale » et a déclaré que ses remarques sur Israël, le principal allié des États-Unis, étaient « irrespectueuses ».
La veille, après s’être entretenue avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Kamala Harris avait jugé que « ce qui s’est passé à Gaza » ces neuf derniers mois était « dévastateur », ajoutant qu’elle « ne resterait pas silencieuse » et exhortant le dirigeant israélien à parvenir rapidement à un cessez-le-feu.
L’ancien président républicain a rencontré vendredi Benjamin Netanyahu. Et lors d’un meeting de campagne en Floride, il a alors assuré que le candidat démocrate de 59 ans « n’aimait pas les juifs ».
« Elle n’aime pas Israël. C’est comme ça et ce sera toujours comme ça, elle ne changera pas », a-t-il déclaré.
La vice-présidente américaine est mariée à Doug Emhoff, un avocat juif qui joue un rôle très actif dans les campagnes de la Maison Blanche contre l’antisémitisme.
« Kamala la menteuse »
Donald Trump a également de nouveau accusé Kamala Harris d’être favorable à « l’exécution de bébés », dans une violente diatribe anti-avortement. Des accusations déjà formulées plus tôt dans la semaine par la candidate, qui a déchaîné ses coups contre sa rivale, engagée dans la course à la Maison Blanche après le retrait dimanche du président sortant Joe Biden.
Le républicain, désormais à 78 ans le candidat le plus âgé de l’histoire de l’élection présidentielle américaine, a également donné à sa rivale, de près de 20 ans sa cadette, un nouveau surnom : « Kamala la menteuse ».
« Cela montre qu’il a peur. Cela montre qu’il sait que s’ils finissent tous les deux sur une scène, cela ne finira pas bien pour lui », a déclaré à MSNBC Pete Buttigieg, secrétaire aux Transports de l’administration Biden et important soutien de la campagne de Harris.
Pendant ce temps, le colistier de Donald Trump, JD Vance, est resté empêtré dans une controverse à cause de ses attaques contre Kamala Harris, qui l’a qualifiée de « vieille dame sans enfant ». Vendredi, il a refusé de s’excuser, se contentant de dire qu’il avait été « sarcastique » et qu’il pensait toujours que les démocrates étaient « anti-famille ».
Le soutien de Barack Obama
Donald Trump, qui pensait affronter Joe Biden, le président sortant de 81 ans qui a perdu de sa vigueur et est habitué aux gaffes, se retrouve face à un remplaçant énergique et plus jeune. Ce dernier a obtenu vendredi un soutien majeur avec l’appui de l’ancien président Barack Obama et de son épouse Michelle, figures influentes du parti démocrate.
« En ce moment critique pour notre pays, nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer qu’elle gagne en novembre », a déclaré sur X Barack Obama, qui a attendu que tous les autres poids lourds se manifestent, ajoutant qu’elle ferait une « présidente fantastique ».
Le soutien de l’ancien président Obama (2009-2017) amplifie l’élan croissant de la campagne de celle qui fut procureure et sénatrice de Californie avant d’être élue première femme et aussi première personne noire et sud-asiatique à être vice-présidente du pays.
Au-delà de son parti, Kamala Harris bénéficie d’une vague de soutien de la part des syndicats et des minorités ethniques. Et les sondages confirment un regain de popularité du camp démocrate.
Cette nouvelle dynamique est également visible sur le terrain : les gens se précipitent pour l’écouter même en visioconférence, les collectes de fonds battent des records et les bénévoles affluent…
Vendredi, le soutien est venu des Jeux olympiques de Paris : la légende de l’athlétisme américain Allyson Felix a déclaré qu’une victoire de Kamala Harris « serait monumentale ».
Forte de cet élan, Kamala Harris s’est dite « prête » à débattre avec Donald Trump. Mais ce dernier a esquivé la question, jugeant « inopportun » pour l’instant d’organiser une rencontre en face-à-face avant sa nomination officielle. Celle-ci devrait intervenir début août, deux semaines avant la convention démocrate de Chicago.