« Le Mexique empêchera les gens de se rendre à notre frontière sud, dès maintenant », a-t-il poursuivi dans un autre message, assurant que cette mesure « contribuerait grandement à mettre fin à l’invasion illégale des Etats-Unis ».
« La position du Mexique n’est pas de fermer les frontières »
Ces propos ont été peu après contredits par le président mexicain sur le réseau social. Nous réaffirmons que la position du Mexique n’est pas de fermer les frontières, mais de construire des ponts entre les gouvernements et entre les peuples », a écrit Claudia Sheinbaum.
Dans notre conversation avec le président Trump, il exprime la stratégie intégrale que suit le Mexique pour attendre le phénomène migratoire, en respectant la perte de l’humanité. Gracias a lo se atiende las personas migrants y las caravanas previo a que lleguen à la frontera.…
– Claudia Sheinbaum Pardo (@Claudiashein) 28 novembre 2024
Plus tôt, la leader de gauche avait précisé avoir eu une « excellente discussion » avec le Républicain sur les sujets de sécurité et d’immigration.
« Nous avons discuté de la stratégie mexicaine face au phénomène de migration », a-t-elle déclaré à propos des pays et des États-Unis, car ils sont pris en charge au Mexique.
L’afflux de drogues abordé
Cet appel téléphonique intervient quelques jours après que la tribune républicaine a menacé le Mexique, le Canada et la Chine d’une forte augmentation des tarifs douaniers. Le président élu a confirmé lundi sa volonté « d’imposer des droits de douane de 25 % sur TOUS les produits entrant aux États-Unis au Mexique et au Canada » à compter du 20 janvier, jour de son investiture. « Cette taxe restera en vigueur jusqu’à ce que les drogues, notamment le fentanyl, et tous les immigrants illégaux stoppent cette invasion de notre pays ! » il a ajouté.
La monnaie mexicaine, tombée mardi à son plus bas niveau depuis 28 mois en réaction à ces annonces, a fortement rebondi mercredi.
La présidente mexicaine a indiqué mercredi avoir discuté avec lui du renforcement de la « collaboration sur les questions de sécurité » et d’une campagne au Mexique « pour empêcher la consommation de fentanyl ». Donald Trump a pour sa part évoqué une discussion sur « ce qui peut être fait pour arrêter l’afflux massif de drogues aux États-Unis, ainsi que la consommation de ces drogues par les Américains ».
Selon Washington, le fentanyl, souvent produit au Mexique avec des composés chimiques provenant notamment de Chine, provoque chaque année plus de 70 000 décès par surdose sur le sol américain.
Avant cet appel téléphonique, la présidente mexicaine avait prévenu son futur homologue américain des conséquences de ses annonces chocs : « Président Trump, ce n’est pas par des menaces ou des tarifs douaniers que vous allez arrêter le phénomène de l’immigration, ni la consommation de drogues en aux États-Unis », a-t-elle déclaré dans une lettre. Claudia Sheinbaum avait menacé d’augmenter à son tour les droits de douane mexicains sur les produits américains.