Donald Trump a déclaré qu'il était « celui qui sauve la démocratie » à la clôture de la convention du Parti républicain
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Donald Trump a déclaré qu’il était « celui qui sauve la démocratie » à la clôture de la convention du Parti républicain

Donald Trump a déclaré qu’il était « celui qui sauve la démocratie » à la clôture de la convention du Parti républicain
Donald Trump lors du discours de clôture de la convention républicaine, à Milwaukee, Wisconsin, le 18 juillet 2024.

Le culte de la personnalité autour de Donald Trump a culminé jeudi soir 18 juillet à Milwaukee, lors de la clôture de la convention républicaine. L’ancien président américain, qui a officiellement accepté l’investiture du parti républicain pour la course à la Maison Blanche, a prononcé son premier discours depuis la tentative d’assassinat dont il a été la cible samedi.

« Je n’étais pas censé être là ce soir. » a-t-il déclaré, un bandage sur l’oreille, après avoir raconté les événements de samedi, soulignant à plusieurs reprises qu’il avait presque perdu la vie.  » Si tu es là « , La foule a répondu par des acclamations massives. De nombreuses personnes dans le public étaient en larmes.

Plus qu’un meeting politique, la convention républicaine a ressemblé à une longue célébration de Donald Trump sur quatre jours. Elle a vu le « Grand Old Party » (GOP) se ranger derrière l’ancien président pour lui permettre de reprendre la Maison Blanche.

Ces derniers jours, l’ancien magnat des affaires avait soigneusement dosé sa présence médiatique, se contentant d’apparaître en héros silencieux à la grand-messe républicaine organisée à Milwaukee, la plus grande ville de l’État du Wisconsin.

Mais jeudi soir, il a repris la parole, se posant d’abord en rassembleur. « Nous nous élevons ensemble ou nous tombons. Je serai le président de toute l’Amérique, pas de la moitié de l’Amérique. »il a déclaré, avant d’assurer, en réponse aux attaques des démocrates : « Je suis celui qui sauve la démocratie dans ce pays. »

« J’avais Dieu à mes côtés »

Chaque fois qu’il est apparu dans la salle au cours des quatre jours, Trump a été accueilli par des applaudissements nourris et de longues acclamations de la part de ses partisans, dont beaucoup pensent qu’il a échappé aux tirs grâce à une intervention divine. Franklin Graham, un leader évangélique, a appelé la salle à remercier Dieu jeudi avant que Trump ne prenne la parole.

Loin de s’éloigner de cette vision, l’ancien président l’a largement encouragée jeudi soir. « Le sang coulait partout et pourtant, d’une certaine manière, je me sentais en sécurité, car j’avais Dieu à mes côtés. »il l’a dit à la foule de ses partisans, avant d’oser dire : « Je me tiens devant vous par la grâce de Dieu tout-puissant. » L’ancien président américain a ensuite observé une minute de silence en mémoire de Corey Comperatore, un pompier de 50 ans tué par l’une des balles qui lui ont été dirigées. Donald Trump a ensuite embrassé le casque de la victime.

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Après ce long préambule, le magnat de l’immobilier a déroulé ses thèmes de campagne habituels sur une supposée  » déclin  » d’Amérique et un soi-disant « invasion de migrants illégaux ». Prétendant vouloir « sauver le pays d’un gouvernement défaillant et incompétent », il a prédit un « Une victoire incroyable ». Faisant écho à sa principale promesse de campagne pour l’élection de 2016, Donald Trump s’est engagé à achever la construction du mur anti-migrants à la frontière des États-Unis avec le Mexique. « Je mettrai fin à la crise de l’immigration illégale en fermant notre frontière et en achevant le mur »il a dit.

Il a également annoncé qu’à son retour à la Maison Blanche, les États-Unis « percer, percer, percer » pour extraire du gaz et du pétrole, sans un mot sur le changement climatique. Il veut également réorienter tous les fonds alloués aux mesures environnementales ambitieuses décidées par Joe Biden, qualifiées de« arnaque verte ».

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Le candidat républicain a une nouvelle fois imputé, entre autres, la responsabilité de la guerre en Ukraine à Joe Biden, dont il n’a mentionné le nom qu’à deux reprises. « Les dommages qu’il a causés à ce pays sont impensables », il a assuré, avant de promettre de « ramenez le rêve américain. »

Faisant allusion aux nombreux procès auxquels il fait face, il a appelé le Parti démocrate à « Arrêtez d’utiliser le système judiciaire comme une arme contre lui. » Mais il n’a pas manqué de saluer la décision rendue par un juge fédéral de Floride qui a abandonné les charges retenues contre lui dans l’affaire des documents confidentiels conservés illégalement.

JD Vance à ses côtés

Auparavant, Tucker Carlson, l’ancien chroniqueur controversé de la chaîne ultra-conservatrice Fox News, avait enflammé l’auditoire, ponctuant son discours de fausses allusions selon lesquelles l’élection présidentielle de 2020 avait été annulée. Il avait également affirmé que Donald Trump s’était révélé « un vrai leader » après sa tentative d’assassinat, « en refusant de mettre le pays à feu et à sang. »

Parmi les moments forts de cette convention, le premier grand discours, mercredi, de J.D. Vance, le sénateur de l’Ohio choisi comme colistier dans la course à la Maison Blanche par l’ancien président américain. L’élu de 39 ans, rappelant longuement sur scène ses origines modestes, s’est posé en défenseur des classes populaires.

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Parmi les autres moments marquants, on peut citer les interventions mardi de plusieurs figures du parti défait par Donald Trump aux primaires, au premier rang desquelles Nikki Haley. L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, qui a mis en garde le pays pendant des mois contre  » chaos «  que provoquerait un retour de Donald Trump à la Maison Blanche était clair : « Donald Trump a tout mon soutien, point final. »

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Deux autres anciens rivaux, le gouverneur de Floride Ron DeSantis et l’homme d’affaires Vivek Ramaswamy, ont prêté allégeance à un candidat républicain souriant, visiblement satisfait de cette belle démonstration d’unité derrière sa personne.

La convention, qui s’est tenue quelque 110 jours avant l’élection, s’est déroulée alors que Joe Biden, en quarantaine après avoir été testé positif au Covid-19, apparaît plus fragile que jamais. De plus en plus de voix du côté démocrate le pressent de quitter la course à la réélection. Jeudi, c’est le sénateur démocrate du Montana Jon Tester qui l’a appelé à se retirer de la course à la présidentielle.

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Le Monde avec l’AFP

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