Mercredi soir, le groupe Lactalis a annoncé qu’il réduirait les volumes de lait collectés dans les élevages français pour les marchés internationaux à partir de fin 2024, afin de se recentrer sur les produits vendus en France, mieux valorisés. « Un marteau »ont immédiatement réagi les sections aveyronnaises de la JA et de la FDSEA.
L’Aveyron pas concerné
» Les exploitations laitières aveyronnaises ne sont pas concernées par cette annonce mais comment ne pas réagir et soutenir les producteurs laitiers de l’Est de la France et de Bretagne qui seraient concernés. Aujourd’hui ce sont eux, et demain ? Les agriculteurs concernés auront certainement entendu l’actualité du radio pendant la traite du matin… C’est brutal et inacceptable. C’est dommage que la FDSEA et la JA Aveyron ne puissent tolérer de se lever tôt chaque matin pour nourrir la population, ce sont aussi des entreprises familiales qui seront peut-être obligées de fermer, laissant les agriculteurs sans aucune indemnité de chômage. Ces mêmes agriculteurs se sont pourtant engagés à répondre à la question de la souveraineté alimentaire et agricole et ont investi des centaines de milliers d’euros. Pensons aux jeunes, récemment installés, qui voient leurs perspectives d’avenir disparaître. trouvent-ils facilement une coopérative pour récupérer leur lait ? La question n’est pas si simple. N’oublions pas non plus un détail : une vache produit du lait pendant 365 jours. Que feront les agriculteurs de leur lait ? Le jeter ? »» ont écrit les deux syndicats dans un communiqué commun.
De son côté, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), section spécialisée de la FNSEA, a dénoncé un industriel « sans scrupules » et le désengagement « inacceptable ». « Aujourd’hui c’est une décision difficile pour nous qui avons toujours réussi à collecter les surplus de lait en France et à les valoriser à l’international »Lactalis a déclaré à l’AFP.
Pas de quoi calmer la colère… D’autant que le géant mondial du lait est dans le viseur du monde agricole depuis plusieurs années. En Aveyron, la récente colère agricole s’est soldée par diverses mobilisations devant les habitants de Rodez.