NARRATIF – Lundi 2 septembre, une cinquantaine d’hommes comparaîtront devant le tribunal correctionnel du Vaucluse pour avoir violé une septuagénaire offerte par son mari. Au cœur de ce procès hors norme : le fléau de la soumission chimique.
Françoise* porte des bas blancs et une culotte à rubans rouges. Françoise porte un porte-jarretelles blanc. Françoise en culotte de dentelle noire. Françoise avec des collants déchirés, la croupe visible. Des centaines de vidéos de Françoise endormie, de Françoise inconsciente, inerte, seule dans sa chambre. Quand soudain, deux silhouettes. Deux hommes. Ils chuchotent. L’un d’eux s’approche. Il commence à « caresser » Françoise. Une voix lui murmure : « Elle est à toi, vas-y, prends-la doucement ». Alors : « enc*****-c’est bien*****»Il est le mari de Françoise.
Ce lundi 2 septembre, devant le tribunal correctionnel du Vaucluse, Françoise verra les visages de ses 51 violeurs, dont le procès durera jusqu’en décembre. La plupart d’entre eux vivaient à quelques kilomètres seulement de chez elle. Le plus jeune a 26 ans, le plus âgé 74. Parmi cette foule d’inconnus, Françoise verra un visage familier : celui de son principal bourreau, Dominique P., avec qui elle a partagé cinquante ans de vie commune. Chaque soir, il la droguait pour la servir à des inconnus. Un crime silencieux, nocturne, à huis clos, dans une petite pièce d’un quartier pavillonnaire, qui faisait éclater au grand jour le fléau de la soumission chimique.
« Tu es comme moi, tu aimes le mode viol »
Sur le forum « À son insu » depuis le site de chat en ligne Coco.fr, Dominique P. a proposé aux internautes « offrir à celui qui dort »Ses surnoms : « disponible la nuit », « couple à son insu », « couple dans la cinquantaine » Ou « ma femme disponible »Les échanges ont été directs, sans chichis :
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