Le président du Centre national du cinéma et de l’image animée a été condamné ce vendredi 28 juin à trois ans de prison, dont un an, pour avoir agressé sexuellement son filleul. Il a immédiatement annoncé qu’il quittait la direction de l’institution.
Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été condamné ce vendredi 28 juin par le tribunal correctionnel de Nanterre à trois ans de prison, dont un an ferme, pour avoir agressé sexuellement son filleul en août 2020, une affaire pour laquelle des associations ont réclamé son départ. Le tribunal a estimé que les faits décrits à l’audience du 14 juin étaient « particulièrement dans le contexte d’une agression sexuelle. »
Dans son jugement, le tribunal a considéré que « La version du plaignant est plus crédible » que celle du patron du CNC, qui exerçait – toujours selon cette instance – « un véritable ascendant » sur son filleul. Dominique Boutonnat, qui devra purger sa peine d’un an de prison à domicile avec bracelet électronique, s’est également vu imposer une interdiction de trois ans de contact avec la victime.
Réaffirmant son « innocence », Dominique Boutonnat a décidé de faire appel de ce jugement.
Dès que la décision de justice a été connue, il a annoncé qu’il quittait la tête du CNC, dans un message adressé aux agents du CNC qui Libéré a pu consulter. Il estime que, « Bien que les faits reprochés soient sans rapport avec ma situation professionnelle, (…) la publicité qui leur a été faite a pu créer un contexte particulier pour le CNC, notamment ces dernières semaines. » Décider « arrêter de faire de l’exercice » de son « fonctionne à ce jour », Dominique Boutonnat a quelques « averti » Rachida Dati, ministre de la Culture. Elle a confié « la présidence par intérim du CNC à son actuel directeur général adjoint, Olivier Henrard ».
De nombreuses associations de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le cinéma avaient déjà appelé à son retrait, et avaient notamment manifesté devant le CNC en mai dernier. « Personne ne peut plus prétendre qu’il ne savait pas. » avait alors martelé Judith Godrèche, actrice et réalisatrice devenue le fer de lance du mouvement cinématographique #MeToo.