Récemment, 200 hommes ont signé une colonne dans Libérerappelant à une lutte concrète contre la domination masculine. Si cette initiative est encourageante, car les figures masculines engagées en faveur de l’égalité peuvent servir de modèles, elle ne doit pas s’arrêter aux mots. Certaines des signataires sont déjà actives dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
On notera notamment les signatures de Thomas Piet, auteur de nombreux ouvrages engagés dans la lutte contre le sexisme ordinaire, et de Cédric Rostein, créateur du podcast Patriarcat qui remet en cause la parentalité et l’éducation égalitaire. Mais il est légitime d’interroger d’autres personnes, qui apparaissent pour la première fois dans ce débat. Sont-elles sincèrement investies ou cherchent-elles simplement à se montrer sous un jour favorable ?
Le paradoxe ici est frappant : la plateforme elle-même recommande aux hommes d’agir « En silence, sans le crier sur tous les toits, sans attendre les applaudissements ». Cependant, publier un tel texte dans un grand journal national sans avoir au préalable posé de geste concret semble contredire cette idée d’humilité et de discrétion. L’exposition publique, pour certains, pourrait donc être une stratégie d’image plutôt qu’une réelle implication.
Car une tribune, aussi impactante soit-elle, reste un geste symbolique. Pour changer le système, ce sont les actes concrets qui comptent. Nous baignons tous dans une société patriarcale, qui conditionne nos comportements, nos attitudes et nos croyances. Les violences sexistes ne sont pas des faits isolés ; elles forment un continuum, allant des propos ou comportements jugés anodins aux violences de toutes sortes, y compris le féminicide.
Ce continuum est profondément ancré dans notre société et doit être combattu à tous les niveaux. La plateforme nous le rappelle à juste titre : « Tous les hommes, sans exception, bénéficient d’un système qui domine les femmes. » Reconnaître cette réalité est le premier pas vers la prise de conscience, mais ce n’est pas suffisant. Chacun doit être véritablement responsable et acteur du changement à son niveau. L’engagement doit aller au-delà des mots et se matérialiser par des actions concrètes et constantes.
Rappelons enfin que le féminisme ne consiste pas à récompenser les hommes pour des actes qui devraient être évidents. Ce mouvement n’a pas pour vocation de féliciter ceux qui daignent aborder la question des violences faites aux femmes. Ce que le féminisme demande à chaque homme, c’est une transformation radicale de son comportement, une remise en cause de ses privilèges, et ce sans chercher à être applaudi ou mis en avant. Bref, pour relever le défi, il est temps que l’action prime sur les paroles.
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