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Doliprane restera-t-il sous pavillon français ?

Son enrobage est traditionnellement blanc, mais le gouvernement voudrait voir le Doliprane, le médicament le plus consommé en France, toujours teinté de bleu et de rouge. Ce jeudi, le conseil d’administration de Sanofi doit commencer à étudier les propositions de rachat, émanant de deux fonds d’investissement, de sa filiale Opella, qui gère les marques sans ordonnance. En octobre dernier, le laboratoire français avait en effet annoncé son intention de vendre sa division dédiée à la santé grand public afin de concentrer ses investissements dans la recherche, notamment en oncologie et en immunologie. Aussitôt, des voix s’étaient élevées pour alerter sur les risques d’une fuite de la production à l’étranger.

Car si le paracétamol — son principal principe actif — est importé de Turquie, de Chine, des États-Unis et d’Inde, le Doliprane est assemblé sur deux sites en France : à Lisieux (Calvados) et Compiègne (Oise). En 2023, Opella a produit 453 millions de boîtes de l’antalgique star, vendu sans ordonnance, lui permettant de contribuer à hauteur de 12 % aux 43,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires de la maison mère. De quoi aiguiser les appétits. D’autant qu’Opella compte aussi dans son giron des best-sellers comme la Lysopaïne, le Maalox, le Dulcolax et le Novanuit.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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