En déplacement à l’usine Sanofi de Lisieux lundi 14 octobre, le ministre de l’Economie Antoine Armand a exigé des garanties concernant le projet de vente de la filiale française Opella, qui commercialise notamment le Doliprane, au fonds américain CD&R. Selon vous, le gouvernement devrait-il bloquer cette vente ?
Le dossier Sanofi fait parler de lui jusque dans les plus hautes sphères de l’État. Le groupe pharmaceutique français a annoncé en fin de semaine dernière avoir choisi le fonds d’investissement américain CD&R pour potentiellement céder le contrôle de son entité de santé grand public, Opella, qui commercialise notamment le médicament Doliprane. Depuis, nombreux sont ceux qui s’inquiètent des conséquences d’une telle vente sur la souveraineté sanitaire et les 250 emplois.
En marge d’un déplacement au Mondial de l’Automobile de Paris, lundi 14 octobre, Emmanuel Macron a affirmé que le gouvernement avait «les instruments pour garantir la protection de la France« en vue d’un changement de capital d’Opella. En déplacement sur le site de production de Lisieux, dans le Calvados, le nouveau ministre de l’Economie Antoine Armand a souhaité »rassurer les salariés« . Il a également assuré à BFMTV que Doliprane « continuera à être produit en France« .
« C’est une très, très mauvaise nouvelle… »
Accompagnés du ministre de l’Industrie Marc Ferracci, les deux membres du gouvernement ont voulu rassurer les travailleurs. Pour Antoine Armand, si la vente d’Opella devait réussir, elle devrait se faire sous conditions »extrêmement précis, solide et intangible« Des conditions qui permettront, selon lui, de garantir le »souveraineté et confiance » dus aux salariés.
Le ministre Marc Ferracci a ensuite complété les annonces de son collègue en précisant longuement les multiples engagements essentiels pour le «maintien de l’emploi industriel« , « le volume de production« , là « recherche et développement« , ainsi que le maintien de l’écosystème de production. Pour Christophe Quillé, élu CGT et salarié de Sanofi depuis 40 ans, c’est une autre histoire : « C’est une très très mauvaise nouvelle« , s’inquiète-t-il. « On sait que les fonds de pension américains sont des investissements à court terme« , a-t-il déclaré à France Bleu. Selon vous, l’État doit-il faire marche arrière et mettre un terme aux négociations avec le fonds d’investissement américain CD&R ?
publié le 15 octobre à 7h00, Quentin Marchal, 6Medias