Divertissement

Dolan n’en a pas fini avec le cinéma, Coppola non plus

Mes premiers espoirs de trouver un jour un environnement de travail qui lui permettra de revenir à la réalisation. Mon deuxième, à peine son plus gros projet présenté, prépare déjà le suivant.

Le 15 mai à Cannes, Xavier Dolan, président du jury Un Certain Regard.

Le 15 mai à Cannes, Xavier Dolan, président du jury Un Certain Regard. Shootpix/ABACA

Par Emma Defaud

Publié le 17 mai 2024 à 18h08

Mis à jour le 17 mai 2024 à 18h08

CONTREoppola, le lendemain. Hier la montée des marches, aujourd’hui une sacrée descente ? Le film de Francis Ford Coppola devait être l’un des temps forts de cette 77e édition du festival et, s’il reste vrai sur la forme, il fait débat sur le fond. Une grande partie des critiques, notamment Téléramapar dépit, a épuisé le très long métrage du maître du nouvel Hollywood, qui a continué à monopoliser la conversation ce vendredi. « Ça fait mal de l’écrire, mais la conclusion est là : quel échec, quelle déception »en écrivant Le Parisien. « Grotesque », « une sorte de Marvel malade »oser Libérer ; « opéra gonflé »selon Le nouvel Obs. Il n’y a guère plus que Le monde qui concède « un grand voyage baroque ». Pas de quoi déranger Francis Ford Coppola, bercé par les longs applaudissements de la veille, qui a suivi un photocall et une conférence de presse dans une bulle hermétique, comme on vous le raconte. Une apparente dissociation qui n’est pas étrangère à un accueil bien plus positif du côté américain. Revigoré, le cinéaste s’apprête même à lancer un nouveau projet.

Dolan l’a mal compris. Président du jury de la section Un certain regard cette année, le cinéaste est revenu sur sa retraite de la profession qu’il avait annoncée l’année dernière dans El País. « Nous n’avons pas compris ce que j’ai dit. Il y a une incompatibilité entre mon envie de cinéma et le cadre proposé par l’industrie aujourd’hui. Mais qui sait? Peut-être que cela va changer. J’aimerais revenir au cinéma. »

Glamour et activisme peuvent-ils faire bon ménage ? Richard Gere est le héros de Oh, le Canada, de Paul Schrader, l’a annoncé ce vendredi soir lors d’une projection de gala. L’acteur n’a rien à voir avec le milliardaire sans morale Une jolie femme, et sa carrière a longtemps souffert de ses engagements militants nombreux et soutenus. Une histoire que nous détaillons ici.

Premiers prix (vert). Nous n’en sommes qu’au troisième jour de projection et les cérémonies de remise des prix commencent déjà. Ecoprod, association qui œuvre pour la transition écologique des secteurs cinématographique et audiovisuel, récompense trois films. L’« écoproducteur » de Le roman de Jim (Section Cannes Première) et le producteur et décorateur de Marie (idem) reçoivent, ex aequo, le prix Ecoprod. UN un prix spécial du jury est décerné à l’équipe de Niki (Un certain Regard).

Costner, ses bottes et son Stetson. A 69 ans, le flingueur progressiste nous revient en tant qu’acteur-réalisateur d’une nouvelle fresque historique, avec vue sur le sentier de Santa Fe et les montagnes du Wyoming : Horizon : une saga américaineprésent hors compétition ce dimanche. Nous revenons à l’histoire du créateur de Danser avec les loups, toujours étroitement lié aux westerns.

Les critiques du jour

Mégalopolepar Francis Ford Coppola ► La grande œuvre tant attendue de Francis Ford Coppola est pschitt. Sa fable politique rétrofuturiste ne tient pas debout et se noie dans un charabia abstrus. On tombe de haut, à l’image de l’Empire romain qui sert de modèle à la Nouvelle Rome, la ville au cœur du drame.

Concours. Date de sortie inconnue.

Oiseaupar Andrea Arnold ► La jeune Bailey survit aux violences sociales grâce à son imagination… et à un drôle d’ange gardien, Bird, joué par le très bon Franz Rogowski. Un film plein de mouvement et de poésie brute.

Concours. Date de sortie inconnue.

Furiosapar George Miller ► Le cinquième opus de la saga de George Miller explore l’enfance de l’héroïne découverte sous les traits de Charlize Theron dans Route de la fureuret joué ici par Anya Taylor-Joy et la jeune Alyla Browne.

Hors compétition. En salles le 22 mai.

ce n’est qu’un au revoirpar Guillaume Brac ► Ce deuxième volet documentaire sur les amitiés adolescentes capte avec subtilité les espoirs et les craintes de lycéens drômois sur le point de sortir de l’internat… et une tranche de vie.

Acide. Date de sortie inconnue.

La vidéo du jour

photo du jour

Clara-Maria Laredo, photographiée à Cannes le 16 mai 2024, pour son rôle dans le film « À son image », de Thierry de Peretti.

Clara-Maria Laredo, photographiée à Cannes le 16 mai 2024, pour son rôle dans le film « À son image », de Thierry de Peretti. Photo Yann Rabanier pour Télérama

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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