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Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain
Alors que la région de Kharkiv fait face à une nouvelle poussée russe, les soldats ukrainiens sont en défense à l’est. Faute de munitions, les brigades s’appuient essentiellement sur des drones pour empêcher l’ennemi de construire de nouvelles positions. Les journalistes de LCI ont pu suivre une unité de pilotes de drones de la 24e brigade mécanisée dans leur mission. Ils partagent leurs sentiments sur une éventuelle offensive russe à l’approche de l’été. Un reportage d’Hélène Bonnet, Camille Souhaut et Oleksii Kononenko.
C’est dans une zone boisée à l’est de Torestk, dans la région de Donetsk, que le drone percute une tranchée russe. Ivan, pilote de drone au sein de la 24e brigade mécanisée, est chargé de cette mission rendue délicate par la végétation. L’objectif est de surveiller en permanence les 3 km qui longent la ligne de front et ainsi empêcher l’avancée des soldats russes dans cette zone du Donbass, où des combats ont lieu depuis 2014.
« Ils ont quitté les postes qu’ils occupaient depuis dix ans et ont commencé à en construire de nouveaux. Honnêtement, cet endroit est meilleur parce qu’il est plus discret. Ils sont protégés et ils peuvent se camoufler. », témoigne Ivan auprès de LCI. Depuis sa position, la 24e brigade mécanisée peut lancer jusqu’à trente drones par jour. « Nous utilisons des drones kamikaze lorsque nous ne pouvons pas atteindre une cible avec des drones bombardiers qui transportent des grenades ou des munitions hautement explosives. Celui-ci peut passer à travers une fenêtre, une porte ou une plaque de blindage. Il explose à l’intérieur et il aura plus d’effet », développe Vova, soldat de la brigade.
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Ici, il faut savoir travailler avec le bruit constant, le bourdonnement constant des drones se mêlant à celui des bombardements. Situés à seulement vingt kilomètres au sud de Tchassiv Yar, ces hommes opèrent en toute discrétion. Ils sont déjà conscients que l’été qui approche sera difficile. « Nous pensons que (les Russes) veulent faire diversion, c’est pourquoi ils attaquent Kharkiv et Vovchansk. Ils attirent l’attention de nos troupes ailleurs pour les déplacer, et de là, qui sait ce qui peut arriver », confie Vova.
Mais Serhii, commandant de l’unité de drones, sait qu’il faut être prudent et que rien n’est acquis. « Si leur progression vers Chassiv Yar est bloquée, il y a une chance qu’ils commencent à mener l’assaut dans notre direction. » Pour résister, ces soldats insistent sur le fait qu’ils ont besoin de munitions, mais aussi de nouveaux systèmes de brouillage capables de surpasser la technologie russe.
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