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DOCUMENT LCI – Guerre en Ukraine : les unités ukrainiennes en situation précaire sur le front de Toretsk

Comme sur tout le front, les Ukrainiens sont en difficulté dans la région de Toretsk (Est).
Manquant de munitions et d’effectifs suffisants, ils se retirèrent progressivement face aux assauts russes.
Les équipes du LCI sont allées sur le terrain.

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Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain

Les difficultés s’accumulent et l’étau se resserre autour des troupes de Kiev. Le danger est partout, tout le temps, y compris dans la région de Toretsk (Est). « Drones, KAB (bombes planantes, ndlr) « Il y a toujours quelque chose en suspens »« Nous sommes dans une situation difficile », déplore Sacha, artilleur de la 32e brigade, sur LCI, dans la vidéo en tête de cet article. C’est une situation difficile pour ce soldat et ses camarades, qui font face depuis plusieurs semaines à une pénurie de munitions pour leurs canons. « C’est tout ce qui reste »se lamente un soldat en montrant les quelques obus encore disponibles. « Nous n’allons pas travailler tout de suite parce que nous n’avons pas les munitions pour cela. Nous n’allons pas tirer au hasard. »confirme Andryi, le commandant de l’unité.

Pour couronner le tout, la qualité du matériel, notamment des munitions fournies par l’Occident, laisse parfois à désirer. Lors d’un rare tir, par exemple, après qu’une unité russe a été repérée, une douille reste coincée dans le canon. « Ce sont des munitions neuves. Les anciennes fonctionnaient bien, mais celles-ci ont des bases en plastique. »Sacha se lamente. Pour être précis, ces obus occidentaux de 152 viennent d’arriver sur le front et sont étonnamment moins efficaces que ceux de conception soviétique, assurent les soldats aux équipes du LCI.

Les jeunes ne veulent pas y aller

Petrovitch

Par ailleurs, le manque d’effectifs se fait également sentir, malgré l’arrivée récente de renforts. Or, les derniers hommes mobilisés l’ont été alors qu’ils étaient en repos. « Que voulez-vous, les jeunes ne veulent pas y aller »explique Petrovitch, artilleur de la 32e brigade. « Ils sont tous normaux, mais ce sont des lâches. »dénonce, pour sa part, Andryi. « Quand on était à Kupiansk, je pensais que c’était dur là-bas. Mais une fois arrivé ici, j’ai compris que c’était ici que c’était la merde (sic) »résume Sergueï, le commandant en chef de la 32e brigade.

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L’accumulation de ces problèmes explique que les Russes gagnent du terrain dans cette zone depuis 15 jours. Des positions tenues depuis 2014 ont été perdues au fil des rotations. « Quand de nouvelles unités arrivent, elles ne connaissent pas bien la zone, elles n’ont pas toujours les bonnes informations pour mener à bien leurs missions et l’ennemi en profite »« C’est ce que fait remarquer depuis son poste de commandement improvisé Oleksandr, commandant de la batterie de la 32e brigade. Les Russes ne sont donc qu’à quelques kilomètres de la ville de Toretsk, qui subit désormais des bombardements constants ».


MG

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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